La nouvelle administration américaine dirigée par Joe Biden ne pourra pas aller à l'encontre du droit international, ni renier la politique "claire" des Etats-Unis concernant le statut juridique du Sahara occidental, a estimé le politologue iranien Hassan Hashemian. Dans une déclaration à Al-Ghad TV, le politologue établi à Washington a expliqué que le président américain élu Joe Biden "ne pourra pas aller à contre-courant et contredire, dans sa future politique, les résolutions onusiennes et africaines relatives au statut juridique du Sahara occidental, de même qu'il ne pourra pas renier des décennies d'une politique américaine claire concernant la situation dans la région". Il a jugé peu probable que le nouveau président occulte les résolutions onusiennes qui inscrivent le Sahara occidental sur la liste des territoires non autonomes et affirment le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, notamment la résolution 2229 (1966) de l'Assemblée générale. Selon l'analyste, la nouvelle administration ne pourra pas non plus "renier la politique américaine qui a, pendant des décennies, encouragé l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental". Une ligne "demeurée constante au fil des précédentes administrations", a-t-il fait remarquer. Et d'ajouter que la position des Etats-Unis d'Amérique rejoint celle de l'Union africaine, qui reconnaît le droit légitime du peuple sahraoui à l'autodétermination. Dans ce sens, il s'est appuyé sur nombre de positions américaines internes en faveur de l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental, à l'instar de la position de la gauche américaine qui soutient le Front Polisario outre les positions de plusieurs titres de presse américains particulièrement ceux proches du courant démocrate, dont "The Washington Post" et "The New York Times" qui publient régulièrement des articles sur le Sahara occidental. La dernière visite effectuée par une délégation américaine au Maroc qui a été suivie par une visite dans les territoires sahraouis occupés "s'inscrit à la dernière page de la présidence de Trump et dans le cadre du marchandage entre le Maroc et Israël", a fait observer ce professeur en sciences politiques et en sociologie. L'annonce de l'ouverture d'un consulat américain dans la ville occupée de Dakhla "a été le prix à payer pour une normalisation Maroc-entité sioniste", a-t-il affirmé, précisant que cette question est intervenue dans une conjoncture "extrêmement sensible entre le Maroc et le Front Polisario, particulièrement suite à rupture par le Maroc de l'Accord de cessez-le-feu signé en 1991 entre les deux parties sous le parrainage de l'ONU".