Le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour, a reçu lundi à Alger, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli, afin d'évoquer le rôle des entreprises locales dans la transition énergétique. A cette occasion, les deux parties ont évoqué l'intérêt de la coopération et du dialogue pour mettre en œuvre les opportunités importantes que compte le pays, et ce, avec la contribution des entreprises locales. "Nous avons évoqué ce qui est possible de faire ensemble dans le cadre d'une transition énergétique qui s'impose à nous d'ici 2030. Pour cela, nous avons exposé toutes les opportunités que nous devons mettre en œuvre", a indiqué le ministre à l'APS en marge de cette réunion, soulignant "l'impulsion très importante" que peut apporter la CAPC à cette transition énergétique à travers les entreprises qu'elle regroupe. M.Chitour a également énuméré les axes abordés pendant cette réunion, dont celui des économies d'énergie représentant, a-t-il dit, un immense gisement impliquant la rénovation du vieux bâti permettant de réduire la consommation énergétique du secteur résidentiel. De plus, le ministre a évoqué la politique du transport du pays impliquant la rationalisation de la consommation énergétique en termes d'hydrocarbures fossiles tels que l'essence et le gasoil. Il a ainsi rappelé l'objectif du Gouvernement prévoyant d'installer 200.000 kits essence-GPLc et près d'un millier de kits diesel-GPLc. "Nous avons évoqué également une collaboration s'agissant de l'électroménager pour faire en sorte d'utiliser de moins en moins d'appareils énergivores en favorisant les appareils de classe A", a indiqué M. Chitour. Lire aussi : Chitour évoque avec Overvest la coopération entre l'Algérie et l'O Appelant à ne pas se contenter de "la hausse conjoncturelle" du prix du pétrole, le ministre a rappelé lors de son intervention, que le Gouvernement a l'intention de mettre en place un total de 1.000 MW de panneaux solaires au niveau d'une dizaine de wilayas à travers le pays en 2021. Le plan national dédié à l'énergie solaire prend en compte l'installation d'un minimum de 1.000 MW annuellement d'ici 2030. Pour sa part, M. Agli a relevé le potentiel important de l'Algérie s'agissant d'énergie renouvelable et d'économie d'énergie et l'effort fait par le ministère en seulement six mois, affirmant adhérer pleinement aux orientations et aux priorités du ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables exposées lors de cette réunion par le ministre. "Les entreprises ont désormais le devoir de traduire ce potentiel et cette vision en opportunités d'investissement local, comme l'ont fait des entreprises membres de notre organisation dans le solaire dans la wilaya d'Ouargla notamment", a-t-il estimé, soulignant l'intérêt de s'orienter vers des standards internationaux dans ce secteur tout en y développant la création d'emplois et un tissu économique dense. "Nous sommes une organisation qui se veut être opérationnelle et nous voulons capitaliser rapidement sur cet élan", a-t-il affirmé.