Le secteur du Commerce s'emploie à cristalliser les aspects de la Stratégie nationale d'exportation (SNE) et mettre en place les fondements susceptibles de hisser les exportations hors-hydrocarbures avant fin 2021, indique un rapport portant bilan des activités du secteur en 2020. Il est prévu, selon le bilan dont une copie est parvenue à l'APS, de parachever d'ici fin 2021, l'enrichissement, l'examen et l'élaboration de plusieurs projets et systèmes, en tête desquels le projet de la SNE, la mise en place d'une plateforme d'exportation et d'un couloir vert pour les exportateurs durant le 1er semestre de l'année en cours. L'informatisation du Fonds Spécial de Promotion des Exportations (FSPE), ainsi que l'élaboration d'un fichier national des exportateurs durant le 1er semestre de cette année figurent également parmi les principaux axes du rapport. Dans le cadre du développement des exportations hors-hydrocarbures, il a été procédé, l'année passée, à la composition d'un comité interministériel chargé de préconiser une méthode pour la réalisation de 5 milliards Usd d'exportations, et d'élaborer un projet de loi portant création de zones frontalières de libre-échange commercial. De même qu'il a été décidé d'assainir les dossiers en suspens entre 2016 et 2019 au niveau de FSPE. Suite à quoi, 1216 dossiers portant 8552 factures d'exportation ont été traités, des opérateurs économiques indemnisés et les dossiers déposés en 2020 pris en charge. Dans le même contexte, un comité de suivi et de facilitation de l'approvisionnement du marché mauritanien en marchandises et produits algériens a été mis en place, et un rapport justifié sur l'exportation de déchets de métaux ferreux et non-ferreux, en produits finis et semi-finis a été élaboré. Lire aussi : CIPA: optimisme quant à la relance de l'économie nationale en 2021 De surcroît, le projet de révision de l'arrêté interministériel (Commerce/Finances) est en cours d'examen au niveau du département des Finances en vue d'opérer des réformes du système d'indemnisation au sein du FSPE. Outre l'établissement et l'actualisation de la liste des marchandises interdites provisoirement à l'exportation pour maintenir la suspension de l'exportation des produits stratégiques et subventionnés, l'année 2020 a été marquée par le lancement de l'élaboration d'un fichier national numérisé des produits algériens. A cet effet, plusieurs rencontres ont été tenues avec les représentants de certaines filières pour examiner les voies à même de rationaliser les importations et de protéger la production nationale, notamment le sucre, l'huile, la céramique et les fournitures scolaires. De même qu'il a été procédé à la création d'une cellule d'écoute des opérateurs économiques ainsi qu'à la création d'un mécanisme au niveau des frontières terrestres pour permettre l'exportation des produits algériens au Mali, au Niger et en Mauritanie sans préjudice du protocole sanitaire. Réorganisation des importations Par ailleurs, le ministère du Commerce a lancé en 2020 un processus de révision globale du dossier des importations, à travers l'introduction de projets de textes, la suspension de l'importation de plusieurs marchandises et la définition de taxes douanières y afférentes. Sur le plan encadrement des importations, le secteur a pris en charge plusieurs dossiers portant sur la suspension de l'importation des produits agricoles durant la saison des récoltes et la suspension de l'importation des viandes congelées. Il a été également question de la soumission de l'opération d'importation des viandes fraîches à l'appréciation d'une commission de veille interministérielle qui prend en charge la problématique de la réduction des importations de 42 milliards de dollars à 32 milliards de dollars, lit-on dans le rapport. Il s'agit aussi de l'élaboration en cours d'un projet de texte pour lutter contre le phénomène de la surfacturation, actuellement au niveau des services du ministère de la Justice, selon le rapport du ministère qui précise que ce texte permettra de "déterminer la valeur réelle des importations et préserver, partant, les deniers publics". Un autre texte de loi a été en outre élaboré en vue de résoudre le problème de l'exportation de produits subventionnés ou de produits extraits de matières premières subventionnées, afin de protéger les produits subventionnés et de les orienter exclusivement vers la consommation locale. D'autres mesures dans ce cadre ont été introduites dans la loi de finances 2021. Lire aussi : Hydrocarbures: la valeur des exportations en baisse en 2020 Concernant les matières premières, le rapport du ministère cite l'élaboration d'un projet de décret exécutif modifiant et complétant le décret fixant les modalités d'exercice des activités d'importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l'état. Le projet de texte est actuellement au niveau des services du Secrétariat général du gouvernement (SGG), avec une note méthodologique fixant les modalités de délivrance d'un certificat attestant du respect des conditions d'exercice des activités d'importation encadrées par le décret en question. De plus, il a été question en 2020 de mettre à jour la liste des marchandises soumises au Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS) par un projet d'arrêté ministériel, et d'abroger le décret exécutif fixant les modalités de suivi des importations sous franchise des droits de douane dans le cadre des accords de libre-échange.