Le prisonnier politique sahraoui, Mohamed Lamine Abdine Heddi, qui poursuit depuis près 27 jours une grève ouverte de la faim, dans la prison locale de Tiflet 2 au Maroc, est victime de menaces et de négligence médicale, a alerté l'Association pour la protection des prisonniers sahraouis dans les geôles marocaines. Lamine Abdine Heddi "poursuit sa grève de la faim dans une atmosphère d'intimidation et de négligence médicale, en plus d'être menacé de subir des punitions à travers l'isolement carcéral (cachot) et du mépris sur la détérioration de son état de santé en raison des conditions déplorables de sa détention et des répercussions de la grève de la faim", a déclaré sa mère à l'Association pour la protection des détenus. Selon l'Association, citée par l'agence de presse sahraouie (SPS), le médecin de l'établissement pénitentiaire de Tiflet 2, a rendu une visite, lundi à Mohamed Lamine Abdine Heddi, la première depuis le 13 janvier écoulé, "sans effectuer d'examens médicaux (...) ou lui prodiguer les premiers soins après des cas d'étouffement auxquels il a été exposé au cours des dernières semaines". Le médecin en question a menacé le prisonnier politique sahraoui d'isolement carcéral (cachot) au cas où il continuerait sa grève de la faim ouverte. Devant l'impossibilité de lui rendre visite, à cause des mesures de restriction des autorités marocaines, la famille du prisonnier politique sahraoui tient pour responsables "l'Etat marocain et l'administration pénitentiaire marocaine quant à la détérioration de son état physique et psychologique et ce qu'il pourrait subir comme torture psychologique ou mesures de rétorsion". Le 13 janvier, Mohamed Lamine Abdine Heddi, avait entamé une grève ouverte de la faim pour protester contre les pratiques dégradantes auxquelles il a été exposé pendant les 3 années de sa présence dans la prison locale Tiflet 2. Il réclamait également son droit légal et légitime de transfert dans une prison plus proche de sa famille et l'amélioration des conditions difficiles de sa détention. Les prisonniers politiques sahraouis du groupe "Gdeim Izik" croupissent dans les prisons marocaines, après avoir écopé de peines lourdes et injustes allant de 20 ans de prison jusqu'à la perpétuité, suite à leur opposition au démantèlement du camp de Gdeim Izik en novembre 2010. Ces peines ont été prononcées lors de procès sommaires organisés du 26 décembre 2016 au 17 juillet 2017, dans la ville de Salé, selon des témoignages d'organisations des droits de l'homme telles que Human Rights watch et Amnesty international.