Les efforts internationaux visant à trouver un règlement politique à la crise libyenne et les préparatifs pour la future Conférence nationale se poursuivent en Libye, au moment où l'ONU insiste sur un compromis entre les parties libyennes en vue d'un règlement définitif. Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Chef de la Mission d'Appui des Nations unies en Libye (MANUL), Ghassan Salamé, a affirmé que la mission cherchait à mettre en place des arrangements en matière de sécurité et à assurer si possible la médiation entre les différentes parties libyennes afin de parvenir à un accord. M. Salamé n'a pas écarté également la possibilité de "recourir à des sanctions si nous étions forcés dans différentes régions de la Libye et plus précisément dans le sud". "Parce que nous voulons une constitution (basée sur) un consensus, cela prendra du temps ... Nous avons besoin d'un pouvoir exécutif et il n'y a pas d'autre choix que (l'élection) d'un président temporaire (si le projet de constitution est rejeté)", a déclaré M. Saleh, cité par Reuters, sans mentionner une date possible pour les élections. De son côté, la Haute Commission électorale nationale (HNEC) avait déclaré qu'elle pourrait organiser un référendum en février 2019 si elle recevait un financement du gouvernement basé à Tripoli et soutenu par l'ONU. Dans ce contexte, M. Saleh a déclaré que "si les électeurs rejetaient le projet de constitution, a déclaré Saleh, un comité spécial devrait travailler sur une nouvelle version. Le projet actuel envisage un système parlementaire avec deux chambres mais également avec une présidence forte".