BOUJDOUR (Territoires sahraouis occupés) - Des policiers de d'occupation marocaine et des membres de ses appareils répressifs ont brutalement agressé la militante sahraouie Soltana Kheya et sa sœur Elwaara Kheya à leur domicile dans la ville sahraouie occupée de Boujdour, rapporte l'agence de presse sahraouie (SPS). Des sources dans la ville occupée, citées par SPS, rapportent que "les agents marocains Hakim Amern et son adjoint, Mohamed Madi, ont brutalement frappé la militante pour ses manifestations pacifiques et son rejet de l'occupation marocaine au Sahara occidental". Il y a quatre jours, l'organisation internationale, "Front Line Defender" a averti que "la défenseure des droits humains, Soltana Kheya est assignée à résidence depuis 12 semaines à Boujdour". Le 19 novembre 2020, plusieurs unités de la police marocaine ont assiégé le domicile de Soltana Kheya, et l'ont agressé physiquement et verbalement. Quelques jours après la violation du cessez-le-feu par le Maroc dans la région de Guerguerat, la militante sahraouie qui se rendait de la ville de Laâyoune à Boujdour a été arbitrairement détenue par la police marocaine à un poste de contrôle entre les deux villes. Le même jour, plusieurs véhicules de police ont assiégé le domicile de Soltana Kheya et un policier a fait une descente au domicile et aurait agressé physiquement la mère et la sœur de la militante sahraouie. "La mère de Soltana Kheya a été blessée au dos et à la tête et est restée inconsciente suite à l'intervention de la police", indique l'organisation dans sa plainte concernant la grave situation que traverse l'activiste. Les autorités d'occupation marocaines ont intensifié le harcèlement contre des activistes sahraouis en surveillant d'éminents défenseurs des droits humains, le recours excessif à la force pour disperser des manifestations pacifiques et les mauvais traitements infligés aux défenseurs des droits de l'Homme emprisonnés Le harcèlement des autorités marocaines se manifeste également à travers l'adoption de mesures disciplinaires arbitraires contre les défenseurs des droits humains dans le cadre de leur emploi.