Des voix se sont élevées ces derniers jours appelant la communauté internationale à intervenir au Sahara occidental occupé afin de mettre un terme aux actes de répression commis par les autorités marocaines contre les militants sahraouis depuis la reprise du conflit armée en novembre dernier. Le Front Polisario, le seul représentant légitime du peuple sahraoui, a appelé samedi l'Espagne à "intervenir rapidement pour imposer à l'occupant marocain de mettre un terme aux actes de violences qu'il commet" contre les civils sahraouis". L'Espagne est la puissance administrante du Sahara occidental d'où l'appel lancé par le Front Polisario. De son côté, la Commission sahraouie des droits de l'Homme (CONASDH) a appelé dimanche les institutions internationales, l'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE), le Parlement européen et les institutions de l'ONU à faire pression sur le régime marocain pour "l'arrêt de ses agressions contre les civils sahraouis, la libération de tous les détenus politiques sahraouis et l'autorisation de missions d'enquête internationales". Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) a également été interpellé sur la protection des civils sahraouis sous occupation et l'envoie d'une mission pour constater sur le terrain les violations du droit international humanitaire. Dans un communiqué, l'instance sahraouie contre l'occupation marocaine (ISACOM) a appelé "à s'unir pour soutenir les familles des prisonniers civils, en particulier à la lumière de ces circonstances difficiles après que les autorités d'occupation ont intensifié leurs attaques systématiques contre les civils sahraouis non armés, coïncidant avec la violation par l'occupant de l'accord de cessez-le-feu le 13 novembre dernier (à El-Guerguerat), et face au silence des Nations unies et de la Croix-Rouge internationale pour tous ces crimes". Par ailleurs, la fondation des droits humains, Nushatta, a affirmé dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux que les forces d'occupation marocaines ont lancé une "féroce campagne de répression" contre les militants sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental depuis la reprise du conflit armé suite à la violation du cessez-le-feu par le Maroc, le 13 novembre dernier. Des policiers de d'occupation marocaine et des membres de ses appareils répressifs ont brutalement agressé la militante sahraouie Soltana Khaya et sa sœur Elwaara Kheya à leur domicile dans la ville sahraouie occupée de Boujdour, selon l'agence sahraouie SPS. Des sources dans la ville occupée, citées par SPS, rapportent que "les agents marocains Hakim Amern et son adjoint, Mohamed Madi, ont brutalement frappé la militante pour ses manifestations pacifiques et son rejet de l'occupation marocaine au Sahara occidental". Selon la militante sahraouie, Soltana Kheya, l'occupant marocain "impose, depuis 90 jours, des centaines de formes d'interdictions aux Sahraouis résidant dans les territoires du Sahara occidental occupé, et la répression dont (ces derniers) sont victimes est devenue plus féroce et plus aveugle que jamais".