Le président de la République sahraouie, Brahim Ghali a adressé mercredi une lettre au président de l'Union africaine (UA), Félix Tshisekedi dans laquelle il l'invite ainsi que la communauté internationale à intervenir pour protéger les civils sahraouis contre la répression marocaine, indique l'agence de presse sahraouie SPS. Le président sahraoui met en garde, dans sa lettre, contre "la détérioration de la situation vécue ces derniers jours dans les zones occupées de la République sahraouie en raison de l'escalade des actes de violences et de représailles menés par les autorités d'occupation marocaines contre les civils sahraouis". Il attire également l'attention sur "la responsabilité de la communauté internationale, en général, et celle de l'Union africaine en particulier (censées) prendre les mesures nécessaires pour sauver les civils sans défense de la répression et des mauvais traitements (mais aussi) de faire pression sur le régime marocain pour qu'il (...) mette un terme à son occupation militaire illégale de certaines parties du territoire de la République arabe sahraouie démocratique". "Le conflit entre la République sahraouie et le Royaume du Maroc est avant tout une question africaine, par conséquent, l'Union africaine doit déployer des efforts pour trouver une solution pacifique à ce problème africain et mettre fin aux vestiges du colonialisme sur le continent", a-t-il tenu à préciser. Par ailleurs, "la situation des prisonniers politiques sahraouis, y compris ceux du Groupe Gdeim Izik, continue de se dégrader en raison des conditions précaires auxquelles ils sont exposés dans les prisons marocaines et du fait des pratiques humiliantes et de représailles appliquées par les autorités pénitentiaires marocaines", ajoute l'auteur de la missive. Lire aussi: Les Sahraouis, légitimement, en droit de répondre avec force aux violations marocaines "L'Union africaine est appelée à intervenir d'urgence pour mettre fin aux souffrances des prisonniers politiques sahraouis et celles de leurs familles, et pour faire pression en vue de leur libération immédiate et inconditionnelle", conclut-il. La veille, le président sahraoui avait adressé un message au Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans lequel il assure que le peuple sahraoui était "légitimement en droit de répondre avec force aux violations de l'Etat d'occupation et à tout acte visant à attenter à la sécurité des citoyens sahraouis où qu'ils soient". L'occupant marocain "nous a imposé une reprise de la lutte armée légitime, seul moyen de réaliser les objectifs sacrés et inaliénables de notre peuple à l'autodétermination, et nous ne resterons pas passifs face à la recrudescence de sa tyrannie et sa guerre de représailles contre les civils sahraouis dans les territoires sahraouis occupés", affirme-t-il.