BIR LAHLOU (Territoires sahraouis libérés) - Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a soutenu qu'"il était temps pour que la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) puisse mener sa mission pour laquelle elle a été créée le 6 septembre 1991, afin de déterminer le sort du peuple sahraoui. Dans une lettre adressée mardi au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le président sahraoui qui est également secrétaire général du Front Polisario a "alerté M. Guterres suite aux attaques brutales et barbares des autorités d'occupation marocaines contre les civils sahraouis non armés pour avoir participé à des manifestations pacifiques revendiquant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance et la libération de prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines, groupe de Gdeim Izik". Le Président sahraoui a souligné dans sa lettre qu'"il est temps de permettre à la MINURSO, la mise en œuvre sans plus tarder la tenue du référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui, en plus d'un mécanisme de protection, de suivi et de la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental occupé, la protection des ressources naturelles sahraouies, y compris le démantèlement du mur marocain qui représente un crime contre l'humanité et divise le Sahara occidental et son peuple en deux parties". Il a également souligné "la nécessité urgente pour la communauté internationale d'assumer ses responsabilités pour protéger les civils sahraouis et garantir l'exercice de leurs droits fondamentaux, contre la répression croissante pratiquée par l'Etat d'occupation marocain." "Il est regrettable que la communauté internationale reste indifférente aux pratiques odieuses et aux violations flagrantes commises par les forces d'occupation militaires illégales sur un territoire relevant de la responsabilité des Nations Unies représentée par une mission en place dans l'attente du parachèvement du processus de décolonisation par le biais d'un référendum sous les auspices de l'ONU", a soutenu M. Ghali. Le président de la République sahraouie a en outre réitéré une fois de plus que ces violations marocaines répétées ne reflètent aucunement l'intention des autorités marocaines de coopérer avec le nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général l'ONU au Sahara occidental, Horst Koehler, dans ses efforts devant parvenir à une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental qui garantit le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination comme le stipulent les résolutions onusiennes. Il a enfin exigé la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines et une expertise médicale internationale indépendante sur les détenus de Gdeim Izik et d'annuler la décision de les disperser dans les prisons marocaines, conformément aux exigences de la quatrième Convention de Genève.