La France a été rattrapée par les essais nucléaires qu'elle a effectués en Algérie dans les années 1960, après avoir été touchée récemment par le sable du Sahara algérien, contenant des particules radioactives portées par des vents, selon un spécialiste français de la radioprotection. En effet, le ciel au-dessus de la France était sombre et orangé en raison du sable du Sahara, charrié par les vents et contenant du césium-137, qui est un composant radioactif, a expliqué un spécialiste de la radioprotection à l'Université de Caen, Pierre Barbey, cité par plusieurs médias français. "Les données qu'on a publiées sont sans ambiguïté : on a découvert du césium 137 (qui) remonte au début des années 60, quand la France avait effectué ces essais nucléaires atmosphériques dans le Sahara (algérien)", a indiqué M. Barbey suite à la découverte de ces particules radioactives dans le sable du Sahara déposé sur une partie du territoire français. "L'origine de ces particules est clairement établie. Le césium est un produit de fission dominant à travers les essais nucléaires. C'est une substance radioactive qui émet des rayonnements pénétrants, des rayonnements gamma. Il n'existe pas à l'état naturel", a-t-il expliqué, ajoutant que "c'est une pollution radioactive bien réelle et parfaitement indiscutable". L'avis du spécialiste français rejoint en fait le constat déjà établi par le président de la Société algérienne d'oncologie, Pr. Kamel Bouzid qui avait déjà révélé que les essais nucléaires français ont provoqué pour certains des fuites radioactives ayant atteint, à l'époque, la Tanzanie (Afrique de l'Est) et la Côte-d'Ivoire (Afrique de l'Ouest), provoquant la mort de plusieurs habitants de ces régions ainsi que de soldats français. Pr Bouzid, qui est également chef de service du cancer du sein au Centre Pierre et Marie-Curie d'Alger (CPMC), avait précisé que "les effets radioactifs engendrés continuent et continueront encore de causer des cancers, des handicaps et la stérilité", exigeant à cet effet que "la France nettoie ces sites comme l'avait fait la Russie à Tchernobyl en 1986 et le Japon à Fukushima en 2011". Pour rappel, le 13 février 1960, la France faisait exploser sa première bombe atomique, opération baptisée "Gerboise bleue", dans le ciel de Reggane, au Sahara, causant un désastre écologique et humain qui continue de générer des maladies dont des cancers radio-induits. Le premier essai effectué à Reggane, avec une puissance variant entre 60 000 et 70 000 tonnes de TNT explosif, équivaut à une bombe cinq fois plus puissante que celle lancée sur Hiroshima, selon des experts. Non seulement les sites où les essais ont été effectués n'ont pas été totalement décontaminés, mais les effets des radiations demeurent toujours dévastateurs et tragiques. Aujourd'hui, les populations des régions touchées par ces essais nucléaires en subissent les séquelles dans la mesure où des cas de cancer ou de malformation sont diagnostiqués chaque année, particulièrement chez les nouveau-nés. Outre l'apparition au fil des années de nouvelles maladies liées notamment au cancer, la leucémie, la cécité et les malformations congénitales, provoquées par la radioactivité, il est également relevé les stress et troubles psychologiques chroniques qui pèsent lourdement sur la vie quotidienne des populations de la région.