Le Comité constitutionnel chargé de l'élaboration d'une nouvelle Constitution en Libye a proposé, mercredi, au nouvel émissaire de l'ONU Jan Kubis la date du 24 décembre prochain pour l'organisation d'un référendum sur la nouvelle Constitution, ont rapporté des médias libyens citant un communiqué du Comité. "Nous avons proposé la date du 24 décembre qui correspond avec la tenue des élections générales en Libye pour couper la route devant les parties qui appellent à l'annulation du référendum sur la nouvelle Constitution", a indiqué le communiqué repris par des médias. La délégation a proposé également au nouvel émissaire onusien, qu'en cas d'impossibilité de tenir les deux rendez-vous électoraux à la même date, de reporter les élections générales à une date ultérieure, ajoute le texte, soulignant que "la réponse de Jan Kubis était par la négative". "Jan Kubis a insisté sur le maintien de la date du 24 décembre pour la tenue des élections générales", a précisé le Comité. Le Comité Constitutionnel avait soulevé, au début du mois de février écoulé, lors d'une réunion à Hurghada en Egypte, le manque de temps pour organiser les élections générales et un référendum sur la nouvelle Constitution. "Les difficultés rencontrées sont en rapport avec le temps. Les participants n'arrivent pas encore à trancher sur la date de l'organisation du référendum sur la nouvelle Constitution. La période de 7 mois fixée par l'ONU n'arrangent pas les choses en ce sens que l'organisation d'un référendum sur la Constitution peut chambouler l'organisation des élections générales prévues le 24 décembre prochain", a indiqué Abdellah Belhaik, porte-parole des parlementaires ayant pris part à la réunion. "Les participants sont divisés entre ceux qui sont pour le respect du calendrier arrêté préalablement pour la tenue des deux rendez-vous et ceux qui sont pour le maintien des élections générales à la date prévue et le report de la tenue du référendum sur la Constitution à une date ultérieure", avait ajouté M. Belhaik. De son côté, le président de la Haute Commission électorale libyenne (HNEC), Imad al- Sayah, avait souligné à la même occasion que "la question du temps est désormais un vrai obstacle". Lire aussi: Vote de confiance au gouvernement libyen: une séance parlementaire le 8 mars "Outre le problème du temps, la HNEC ne dispose pas de moyens pour honorer les deux rendez-vous en un temps aussi court", avait-il ajouté. L'autorité exécutive unifiée, élue le 5 février dernier à Genève en Suisse, sous l'égide de l'ONU, incarnée par le Conseil présidentiel et le Gouvernement intérimaire, présidés respectivement par Mohamed al-Menfi et Abdelhamid Debeibah, insiste sur l'organisation des élections générales à la date prévue. Abdelhamid Debeibah, qui attend l'approbation du Parlement pour son exécutif, s'est fixé douze objectif durant la période de transition devant prendre fin le 24 décembre prochain.