Le journaliste marocain, Ali Lahrouchi, a appelé à un procès contre le régime marocain pour "grave violation" des droits de l'Homme et "transgression des conventions internationales" pertinentes, dénonçant "la féroce campagne" menée par les forces du régime du Makhzen contre les journalistes et les militants des droits de l'Homme, à travers "l'intensification des campagnes d'arrestations systématiques et de répression contre les voix qui s'opposent à la normalisation avec l'entité sioniste". "Au moment où la majorité des pays dans le monde enregistrent une profonde mutation vers le renforcement du bien-être de l'être humain en garantissant l'exercice des droits légitimes, à leur tête le droit à la vie, à la sécurité, à la manifestation et à la liberté d'expression, le régime marocain persiste dans la violation de ces droits et dans la transgression de toutes les conventions internationales pertinentes", a-t-il déploré dans une déclaration à l'APS depuis Amsterdam. Pour cet ancien détenu dans les prisons marocaines "le régime de Mohamed VI n'hésite pas à piétiner, publiquement et secrètement, les conventions internationales relatives à la protection des droits de l'Homme qu'il a pourtant signées", citant entre autres la convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale (1970), le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (1979), le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (1966), la convention relative aux droits de l'enfant (1989), la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et la convention des Nations unies contre la torture. Pour ce journalise, les pratiques "répressives" de la police marocaine confirment son non-respect des Conventions internationales auxquelles il est astreint de par leur entérinement, évoquant "les graves violations" des droits de l'Homme à travers "les interpellations politiques pour des accusations montées de toutes pièces, les tortures barbares et les discriminations". Le plus grave, a-t-il ajouté, "c'est que ces crimes sont perpétrés sur injonction du régime qui protège les auteurs contre les poursuites judiciaires". Le journaliste Ali Lahrouchi estimé, par ailleurs, que toutes les manifestations populaires au Maroc sont légitimes en revendication d'une vie décente et de l'amélioration des conditions de vie, notamment le pouvoir d'achat et l'accès à l'emploi. Déplorant l'arrestation de mineurs ne dépassant pas les 15 ans au seul motif d'avoir participer à des manifestations revendiquant légitimement de simples droits, il a condamné la répression des non-voyants en violation flagrante des droits de l'Homme. Les opposants à la normalisation avec l'entité sioniste "n'ont pas échappés non plus à la barbarie du régime marocain alors qu'ils ne sont sortis que pour dénoncer la trahison vis-à-vis de la cause palestinienne et l'ouverture de la région maghrébine aux Sionistes", a-t-il poursuivi. Pour ce journaliste marocain, "le plus douloureux c'est la diabolisation et l'accusation de trahison de tous ceux qui rejettent la normalisation" ajoutant, que le système du Makhzen "est celui qui menace la sécurité et la stabilité du grand Maghreb arabe, après avoir établi des relations à part entière avec l'entité sioniste". Soulignant les crimes du régime marocain au Sahara occidental, il a mis en avant le bouclage des villes occupées, les descentes, la torture même des femmes et les enlèvements des jeunes. Il a regretté, à ce propos, "l'implication des soldats marocains dans une guerre sans intérêt pour eux, d'autant qu'ils subissent d'importantes pertes quotidiennement face à l'armée sahraouie". En conclusion, le journaliste Ali Lahrouchi a appelé la communauté internationale, et en particulier les institutions juridiques internationales, à poursuivre le régime marocain pour transgression des conventions internationales et violation des droits de l'homme, d'autant, a-t-il relevé que ces crimes "sont documentés". Il a également appelé à l'application de la légalité internationale au Sahara Occidental à travers la tenue d'un référendum libre et transparent garantissant au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination.