L'Organisation démocratique du travail (OTD/Maroc), a dénoncé, mercredi, l'emploi par les autorités marocaines de "méthodes et pratiques répressives dépassées" à l'encontre des enseignants contractuels et des médecins au chômage réclamant leurs droits à travers l'organisation de manifestations à travers le pays. Dans un communiqué relayé par des médias marocains, l'OTD a exprimé sa solidarité "absolue" et "inconditionnelle" avec les enseignants contractuels et avec les médecins au chômage, "victimes de la politique brutale", appelant le gouvernement à "un dialogue institutionnel responsable qui débouche immédiatement sur une réponse à leurs demandes légitimes et justes, en respectant les dispositions de la constitution et des conventions internationales, et une rupture définitive avec les méthodes et pratiques répressives dépassées". Dans son communiqué signé par le secrétaire général, Ali Lotfi, l'Organisation démocratique du travail a exprimé sa "grande inquiétude quand à l'évolution du dossier des professeurs qui exercent dans le cadre d'un contrat qui leur a été imposé, et celui d'un groupe de médecins au chômage, ainsi que la logique négative du gouvernement face à leurs souffrances, leurs revendications et leurs protestations légitimes". Une logique qui se traduit, a déploré l'OTD, par "le langage de l'oppression et de la violence physique, en les assiégeant et en les empêchant d'exercer un droit constitutionnel et humain", celui de manifester pacifiquement. L'organisation a dénoncé, dans le document, le recours par le gouvernement, une fois de plus, à "des méthodes obsolètes d'intimidation, de répression et de menaces à l'encontre des groupes de jeunes" qui cherchent à faire "entendre leur voix à travers des manifestations légitimes, et l'exercice de leur droit de manifester pacifiquement et à exprimer leurs demandes légitimes". Tout en critiquant sa politique et la manière dont il traite le dossier des professeurs contractuels, l'organisation a appelé le gouvernement à "éviter la politique de fuite en avant et sa tentative d'induire en erreur l'opinion publique, et de rompre avec la politique d'oppression, de violence, d'intimidation et d'arrestation, ce qui ne conduira qu'à plus de désespoir, de grognements, de débordement, de perte de confiance et de congestion".