Des milliers d'élèves ont manifesté devant la direction provinciale de l'éducation à Zagora dans le sud du Maroc ainsi que dans d'autres régions du pays pour dénoncer la violente répression contre les enseignants contractuels lors de manifestations la semaine dernière, rapportent mercredi des médias locaux. Des élèves de plusieurs écoles publiques de toutes les régions du royaume ont exprimé leur colère et scandé, lors de ces manifestations, plusieurs slogans similaires à ceux de leurs enseignants, appelant à l'annulation du système de recrutement par contrat et dénonçant les violences faites au corps professionnel, précisent les mêmes sources. Une démarche de la part de milliers d'adolescents qui n'ont pas rejoint leurs classes, pour exprimer leur solidarité avec leurs enseignants, qui ont été maltraités et humiliés dans les rues de Rabat par les forces de l'ordre. A l'appel de leur syndicat, les enseignants contractuels ont organisé le mardi 16 et mercredi 17 mars des manifestations à Rabat contre le système de recrutement, appelant à leur intégration dans la fonction publique. Des dizaines d'entre eux ont été empêchés de s'y rendre, tandis que d'autres ont été conduits dans des commissariats. Plusieurs blessés parmi les enseignants concernés par cette formule de recrutement ont également été dénombrés. Des médias locaux ont précisé que les forces de l'ordre avaient violement réprimé les enseignants qui ont commencé à manifester dans la capitale Rabat, en scandant des slogans hostiles au gouvernement et au ministère de l'Education. La Coordination marocaine des enseignants contractuels avait condamné, l'usage de la violence à l'encontre des enseignants lors des manifestations organisées deux jours consécutifs à Rabat. Un appel à une grève nationale le 5 et 6 avril a été lancé par la Fédération marocaine des fonctionnaires de l'enseignement. Les syndicalistes en parallèle, ont demander le port d'un brassard par les enseignants pour exprimer leur colère à partir du 22 mars au 5 avril, indiquent les médias locaux.