Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a indiqué que son département mobilisera toutes ses forces pour faire du scrutin législatif du 12 juin prochain un "rendez-vous marquant" dans la construction de la nouvelle Algérie. Pour ce faire, M. Belhimer qui s'exprimait dans un entretien accordé au site électronique Algerie54.com, a précisé que "deux grands chantiers mobiliseront toutes nos forces d'ici les élections législatives du 12 juin prochain, à savoir l'accompagnement de l'Autorité indépendante des élections (ANIE), d'une part, et l'intensification et la diversification du contenu national produit dans le cyberespace (presse électronique), d'autre part". Pour ce qui est de l'ANIE, il a fait savoir que son département agit conformément aux attributions que lui confère la loi, lesquelles sont "expressément rattachées à la promotion, la consolidation de la démocratie et de la liberté d'expression ainsi qu'au développement de la communication", ajoutant que "les mises en garde récurrentes et confraternelles du ministère contre les atteintes aux règles d'éthique et de déontologie ne peuvent occulter l'attachement, large et profond, de l'écrasante majorité de nos journalistes à un exercice sain et paisible du métier". A ce titre, M. Belhimer a précisé qu'il est, encore une fois, fait appel "aux nobles valeurs de civisme et de patriotisme, au professionnalisme et au sens de responsabilité, au demeurant fortement enracinées parmi nos confrères, afin de faire du rendez-vous du 12 juin un rendez-vous marquant dans la construction de la nouvelle Algérie". Pour sa part, l'ARAV (Autorité de régulation de l'audiovisuel) assumera la mission que lui fixe la loi relative à l'activité audiovisuelle de "veiller, par tous les moyens appropriés, au respect de l'expression plurielle des courants de pensée et d'opinion dans les programmes des services de diffusion sonore et télévisuelle, notamment sur des émissions d'information politique et générale", a-t-il dit. Il a ajouté que l'ANIE, "en tant que maître-d'œuvre, est en charge de leur préparation, de leur organisation, de leur gestion et de leur supervision, ce qui comporte à toutes les étapes une charge évidente de communication qu'elle assume en toute souveraineté, hors de toute interférence exécutive oui autre". Au sujet du "chantier" des sites électroniques, M. Belhimer a fait observer que "70% des Algériens consultent la presse électronique et que, plus important encore, la lisibilité de notre contenu national passe forcément par les réseaux, la transition numérique revêtant un caractère existentiel pour l'Etat-nation". Pour le ministre, "la sécurisation des plateformes web et sites électroniques est un enjeu fondamental, comme l'atteste un audit récent des sites web institutionnels, réalisé par l'Observatoire du groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN)". A une question relative à la survie de la presse nationale, liée à la publicité institutionnelle", M. Belhimer a indiqué que l'Entreprise nationale de communication, d'édition et de publicité (ANEP) a engagé "un assainissement du secteur en instituant de nouvelles règles du jeu en matière de distribution de sa manne publicitaire représentant 60% du marché national". Lire aussi: Des parties extérieures instrumentalisent le nouveau Hirak dans leur guerre contre l'Algérie Il a expliqué que l'ANEP a entrepris de renouveler ses conventions avec les médias en fixant de nouvelles règles, notamment les 15 critères transitoires auxquels doit obéir tout média aspirant à bénéficier de la publicité institutionnelle. "Outre les documents administratifs d'usage, ces médias doivent respecter l'éthique, ne pas faire l'objet d'une condamnation infamante, notamment pour diffamation, chantage, faux-usage de faux ou corruption", a-t-il détaillé. Dans le même sillage, M. Belhimer a rappelé qu'il y a un an "le 12 avril 2020, nous mettions en garde contre +les financements étrangers+ de la presse nationale (tous supports confondus), de quelque nature que ce soit et de quelque provenance que ce soit", précisant qu'ils sont "absolument interdits". Répondant à une question sur "l'implication de certains médias algériens et certains journalistes affidés à certains agendas étrangers", M. Belhimer a relevé que "toute cette haine déversée par les trolls sionistes, du makhzen et d'autres résidus de l'ordre colonial contre le courant patriotique et son épine dorsale l'Armée nationale populaire, digne héritière de l'Armée de libération nationale, est un indicateur fort que nous sommes dans la bonne direction". "Ce microcosme qui réunit, contre-nature, 'des milieux séparatistes et des mouvances illégales proches du terrorisme, qui exploitent les marches hebdomadaires', comme l'a signalé le communiqué du Haut conseil de sécurité du 6 avril dernier, déploie un art consommé de combler le vide du vendredi après-midi et de monter en mayonnaise des mensonges qui viennent alimenter le palmarès déjà fleuri des 'fakenews' et des 'deepfake', a commenté M. Belhimer.