Des militants ont lancé une pétition internationale pour sauver la vie du journaliste marocain Soulaiman Raissouni, en grève de la faim depuis 48 jours et qui est dans un état critique, ont rapporté mardi des médias marocains. La pétition lancée sur la plateforme internationale de cybermilitantisme (Avvaz), indiquait que la période de privation de liberté au cours de laquelle Raissouni a été placé dépassait un an, et il s'agit d'une mesure incompatible avec les textes de loi en vigueur au Maroc. Les signataires de la pétition ont exigé que le journaliste Soulaiman Raissouni jouisse d'un procès équitable. Ils ont appelé également à l'égalité entre tous les Marocains devant la loi et à ne pas discriminer les voix dissidentes et critiquant les politiques officielles, tout en exprimant leur espoir que cet appel trouvera "une réponse des autorités compétentes et qu'il sera pris au sérieux et de manière responsable". En outre, les signataires ont souligné que "Raissouni est innocent jusqu'à ce que sa culpabilité soit établie par une décision judiciaire, et que la détention provisoire et le contrôle judiciaire étant des mesures exceptionnelles, les poursuites en cas de libération étant la règle". Le procès de Soulaiman Raissouni, poursuivi pour "attentat à la pudeur avec violence" et "séquestration", a été reporté au 3 juin prochain. Ses avocats ont toujours clamé son innocence et ses soutiens dénoncent un "procès politique", lié à ses articles souvent très critiques à l'égard des services de sécurité et du régime. Les différentes demandes de liberté provisoires formulées par ses avocats ont été rejetées par la justice marocaine qui a décidé de le maintenir en détention malgré l'absence de preuves et les garanties qu'il présente. Le 14 mai dernier, le Comité de rédaction du quotidien américain, The Washington Post, avait affirmé que les journalistes emprisonnées au Maroc, en particulier Soulaiman Raissouni et Omar Radi, méritaient l'attention de l'administration Biden "qui devrait discuter avec le régime marocain de son bilan en matière de droits de l'Homme".