Un projet portant sur le renforcement de la gouvernance climatique pour la mise en œuvre de la contribution déterminée au niveau national de l'Algérie, relative à la réduction des émissions des gaz à effets de serre, de l'ordre de 7%, doit être prêt au terme de l'année 2022, a indiqué une responsable auprès du ministère de l'Environnement. Dans une interview accordée à l'APS, la directrice des changements climatiques auprès du ministère de l'environnement, Fazia Dahleb, a affirmé que le premier objectif de ce projet, co-piloté par les ministères de l'Environnement et celui des Affaires étrangères, est de "renforcer le dispositif législatif et institutionnel relatif aux changements climatiques" et mettre en place une "loi climat". "Ce projet dont le financement est de l'ordre de 9 millions d'euros entre dans le cadre d'un partenariat avec l'Agence de coopération allemande "GIZ. Il a pour but de légiférer les changements climatiques en Algérie en mettant sur pied une loi climat qui n'existe pas actuellement dans le pays", a tenu à préciser la responsable. "Pour arriver à ce but, le ministère de l'environnement a lancé une concertation nationale avec 18 secteurs ministériels pour confectionner la loi climat ", selon Mme. Dahleb Institutionnaliser les inventaires des gaz à effets de serre "C'est la loi climat qui va déterminer, par des textes juridiques précis, les institutions appartenant à chaque secteur ministériel qui seront chargés d'élaborer l'inventaire des gaz à effets de serre relatif à leurs secteurs respectifs", a expliqué la responsable. Elle a précisé, dans ce cadre, que chaque secteur est responsable d'un pourcentage bien précis des émissions des gaz à effets de serre, et à leur tête le secteur de l'énergie responsable à lui seul de 70% des émissions, ajoutant que chaque institution sera donc chargée de réunir les données nécessaires pour estimer avec précision les émanations de ces gaz. Lire aussi: Lancement prochain de la production de panneaux solaires Pour renforcer les capacités de la composante de ces institutions chargées de l'élaboration de l'inventaire des gaz à effets de serre, le ministère de l'environnement va organiser des sessions de formation au profit de deux secteurs pilote dans le cadre de la mise en œuvre de la contribution déterminée au niveau national de l'Algérie relative à la réduction des émissions des gaz à effets de serre qui est de l'ordre de 7 %, a -t-elle indiqué. "Il s'agit des secteur de l'énergie et de l'agriculture, du développement rurale et des forêts dont les capacités en matière d'adaptation aux changements climatiques seront renforcées grâce à des sessions de formation prodiguées par le ministère de l'environnement", a ajouté la responsable. Un logiciel pour calculer les émissions de gaz à effet de serre Soulignant qu'un comité d'experts internationaux sur l'évolution du climat a déterminé une méthode de calcul (un logiciel) des gaz à effets de serre, Mme. Dahleb a expliqué que, pour utiliser cette méthode, il faudrait disposer des données relatives aux quantités d'énergie consommées provocant des gaz à effets de serre et également tout ce qui concerne les projets réalisés pour réduire leur émanations . Ces données relatives aux efforts et aux projets réalisés par l'Algérie pour réduire les émanations des gaz à effets de serre seront donc introduits dans ce logiciel confectionné par ces experts internationaux et qui va donner automatiquement un pourcentage précis, a- t-elle détaillé. Lire aussi: Energie solaire: vers le lancement du projet de réalisation de 1.000 MW Ce comité a réparti les secteurs d'inventaires en quatre secteurs à l'instar du secteur de l'énergie (émissions dues à la consommation de l'énergie dans tous les secteurs englobant le transport, l'industrie et les activités énergétiques...), le secteur des procédés industriels et l'utilisation des produits ainsi que le secteur minier.