SUR-SEINE (France) - Le maire de Vitry-sur-Seine (France), Pierre Bell Lloch, a dénoncé, samedi, les tentatives (marocaines) de perturber une réunion de solidarité avec les enfants sahraouis organisée par la municipalité d'Ivry-Sur-Seine, et réaffirmé son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Dans un message publié sur sa page Facebook, M. Bell Lloch a expliqué que "mercredi 30 juin la séance du Conseil municipal d'Ivry-sur-Seine a dû se dérouler à huis clos et sous protection policière. Des opposants ont perturbé le Conseil pour s'opposer à une décision du Conseil municipal soutenant les réfugiés sahraouis". "L'institution républicaine que représente un Conseil municipal ne peut subir de pression extérieure. Nul puissance étrangère ou ses représentants ne doit pouvoir empêcher les représentants du peuple de délibérer", a-t-il fustigé, saluant "le courage et la détermination des élus d'Ivry-Sur-Seine pour avoir maintenu leur conseil et leur délibération". L'élu de Vitry-Sur-Seine, a souligné dans son message que "le droit à l'autodétermination des peuples, la décolonisation, source de justice et de paix sont trop chers à notre cœur pour céder devant toute forme d'intimidation". Par ce vote, "la municipalité d'Ivry honore nos valeurs communes et mérite tout notre soutien", a-t-il soutenu. "Fortement engagée (municipalité) en soutien aux peuples opprimés, palestinien, sahraoui, et autres, nous continuerons à faire entendre les souffrances du monde colonisé. Fort de notre histoire, et de nos actions comme l'accueil des enfants pour les vacances, nous souhaitons œuvrer pour la paix par la justice et la démocratie", a-t-il écrit. "Aussi nous apportons notre soutien à la majorité municipale d'Ivry-sur-Seine et réitérons notre soutien au peuple du Sahara occidental", a-t-il soutenu, soulignant par la même que "l'organisation d'un référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui promis depuis des années sous l'égide de l'ONU et de la mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (MINURSO) doit être enclenchée". Jeudi, des Marocains actionnés par Rabat ont tenté de perturber le déroulement au Conseil municipal de la ville d'Ivry-sur-Seine, dans la banlieue de Paris en France, d'une réunion dédiée à la solidarité avec les enfants sahraouis, suscitant l'indignation du maire Philippe Bouyssou. "Hier soir – lors du Conseil municipal – nous soumettions au vote une subvention de 6.000 euros pour financer un projet solidaire pour les enfants sahraouis. Des soutiens à la puissance occupante marocaine ont alors tenté de faire pression, y compris dans l'enceinte du Conseil municipal", s'est indigné le maire d'Ivry-sur-Seine dans une vidéo postée sur sa page Facebook. Le maire a indiqué que "c'est la première fois qu'un conseil municipal doit se tenir sous protection policière. C'est la première fois ! Parce qu'il y a des activistes marocains qui ont appelé à manifester devant le conseil municipal pour interrompre ses travaux", a-t-il dénoncé, estimant "inacceptable" qu' "une puissance étrangère entend intervenir sur les capacités d'un conseil municipal de délibérer". M.Bouyssou s'est dit "étonné" de retrouver l'intervention de Madame Rachida Kaaout qui s'est opposé au financement de ce projet solidaire sur un site de soutien au régime marocain. "Encore plus étonnant, l'article qui retranscrit son intervention mot pour mot a été publié hier soir à minuit, alors même que le Conseil se poursuivait à huis clos", écrit le maire. "Nous connaissions Madame Rachida Kaaout en tant que porte-parole (d'une start-up) à Ivry, serait-elle également la représentante de la monarchie archaïque du Maroc ?", s'est-il interrogé à ce propos. Et d'affirmer : "Jamais aucune manœuvre de ce genre ne fera entrave à notre soutien plein et entier au droit à l'autodétermination du peuple Sahraoui." Sur sa page Facebook, le maire a rappelé qu'" Ivry – ville messagère de la paix – s'engage de longue date pour la défense des droits humains, l'autodétermination des peuples et pour une paix juste et durable dans le monde". Et "c'est dans ce sillage que nous apportons un soutien à la fois politique et humanitaire au peuple Sahraoui, dont le territoire est occupé par le Royaume du Maroc depuis le départ des autorités coloniales en 1976, comme en atteste le droit international et le Conseil de sécurité de l'ONU", a-t- il souligné.