Célébré dans un contexte marqué par la reprise de la lutte armée contre l'occupant marocain, depuis la rupture du cessez-le-feu par le Makhzen en novembre dernier, le 45e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a été célébré sous le signe de la mobilisation générale pour arracher le droit à l'autodétermination et à l'indépendance. Nombre de pays ont dépêché des délégations dans les camps des réfugiés pour signifier leur solidarité permanente avec la lutte du peuple sahraoui et signifier, par là même, le rejet de l'occupation des territoires sahraouis. Ainsi, l'Angola réitère son soutien à la lutte du peuple sahraoui jusqu'au recouvrement de son indépendance. C'est son représentant, l'ambassadeur en Algérie, Makolo Afonso, qui a tenu à réitérer le soutien de son pays à la lutte du peuple sahraoui pour le recouvrement de son droit à l'autodétermination. L'ambassadeur du Zimbabwe, également, Vusumuzi Ntonga, a réaffirmé le soutien de son pays et a appelé de nouveau l'ONU à la mise en œuvre de ses résolutions en ce qui concerne l'organisation d'un référendum d'autodétermination. On notera aussi la déclaration du maire de la commune française Ivry-sur-Seine, Philippe Bouyssou, en soutien « plein et entier de sa circonscription administrative, ville messagère de la paix, au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à la dignité ». À ce propos, le secrétaire général de l'Union des étudiants sahraouis et membre du secrétariat général du Front Polisario, Ibrahim Ahmed Moulay, a affirmé samedi dernier à Jijel, qu'il ne reste plus au peuple sahraoui que « le choix du combat contre l'occupant marocain après sa désillusion face à la position de la communauté internationale ». Une position que réitère le ministre sahraoui de l'Equipement, Sid Ahmed Batal, qui souligne que le peuple sahraoui « mène une bataille globale de longue haleine, pour parachever sa souveraineté nationale à l'ensemble de son territoire occupé », a-t-il affirmé, menaçant le régime marocain de « plus de défaites militaires ». Le combat voit aux premières loges la jeunesse sahraouie. Des étudiants sahraouis, détenus dans les prisons marocaines, ont entamé une grève de la faim de 48 heures, en solidarité avec leur codétenu, Mohamed Lamine Heddi, dont l'état de santé se détériore, suite à son entrée en grève de la faim ouverte, a indiqué la Coordination de protection des prisonniers sahraouis dans les geôles marocaines. À signaler que les unités de l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené de nouvelles attaques contre les positions de l'armée d'occupation marocaine tout au long du mur de la « honte ». B. T.