Les travaux du 12ème atelier de la Ligue des Oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (LOPIS) ont pris fin, mardi à Ouagadougou (Burkina Faso), par l'élection d'une nouvelle instance dirigeante et l'affirmation de la nécessité de diffuser la culture de la coexistence et de renforcer les efforts de lutte contre l'extrémisme. L'assemblée générale a été sanctionnée par l'élection du représentant du Tchad, Dr Abakar Walar au poste de président de la LOPIS pour un mandat de trois ans et le plébiscite du Dr Lakhmissi Bezzaz à l'unanimité au poste de Secrétaire général de cette instance, selon le communiqué final. Lors de cette rencontre, il a été procédé à la lecture du bilan des activités de la Ligue pour la période 2017-2021. Plusieurs workshops ont été organisés pour diffuser les valeurs et principes de modération et des bonnes mœurs prônés par l'Islam. Les participants se sont attelés à élaborer le plan d'action de la Ligue des oulémas du Sahel pour l'année 2022. Lors des travaux du 12e atelier de la LOPIS placé sous le thème "Remédier à l'extrémisme: acceptation de l'autre, de la théorie à la pratique", les participants ont mis l'accent sur la nécessité d'"œuvrer à diffuser la culture de la coexistence et la bonne conduite envers autrui, tel que cité dans le saint Coran et la sunna et de veiller à intensifier les actions de la Ligue dans le traitement de l'extrémisme". Les participants ont convenu d'organiser un workshop sur le rôle de la femme face au radicalisme et à l'extrémisme violent, avec publication de brochures et de dépliants pour faire face au phénomène du rejet de l'autre, du discours extrémiste et haineux. Lire aussi: Extrémisme: le Burkina Faso souhaite tirer profit de l'expérience algérienne Les participants ont recommandé d'établir des relations de coopération avec les organisations régionales et internationales qui travaillent en matière de prévention et de lutte contre le radicalisme et l'extrémisme violent et d'examiner la possibilité d'intégrer les représentants des pays observateurs, à savoir: la Guinée, le Sénégal et la Côte d'Ivoire en tant que membres permanents. Ont pris part à cet atelier organisé en collaboration avec l'Unité de fusion et de liaison des pays du Sahel (UFL), l'Algérie, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad ainsi que des partenaires importants: le Sénégal, la Côte d'Ivoire et la Guinée-Conakry. Un représentant du Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme (CAERT) a également pris part à cette rencontre. Le lancement des travaux a été présidé, lundi, par le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation au Burkina Faso, Clément Sawadogo, en présence de l'ambassadeur d'Algérie, des représentations diplomatiques accrédités à Ouagadougou ainsi que le président de la Fédération des Associations islamiques du Burkina Faso (FAIB).