La Ligue des Oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (LOPIS) reprend, mardi à Ouagadougou (Burkina Faso), les travaux de son 12e atelier de travail et doit tenir sa troisième Assemblée générale ordinaire (AGO), au cours de laquelle il sera procédé à l'élection d'un nouveau président et d'un nouveau secrétaire général. L'atelier, dont les travaux ont débuté lundi, avec pour thème "remédier à l'extrémisme: acceptation de l'autre, de la théorie à la pratique", a été marqué par des interventions axées sur les modes d'appréhension de la coexistence. Le débat se poursuivra mardi au siège de la Fédération des associations islamiques du Burkina Faso (FAIB). La première journée a été marquée par l'intervention du ministre de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale de Burkina Faso, qui a salué les efforts de la Ligue dans la lutte contre l'extrémisme violent et appelé à tirer profit des expériences des Etats membres dans ce domaine, notamment l'Algérie. Il a également été question d'annoncer la finalisation de l'élaboration du Guide "bonnes pratiques en matière d'enseignement d'éducation religieuse face au radicalisme et à l'extrémisme violent", qui sera publié "prochainement". Le coordonnateur de l'Unité de fusion et de liaison (UFL) des pays du Sahel par intérim a rappelé les efforts de l'unité depuis sa création en 2011, dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé et pour le renforcement de la coopération entre les Etats membres et des mécanismes de l'Union africaine (UA), à l'instar du Centre africain des études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), en sus de l'organisation des ateliers de travail régionaux et de la mise en œuvre des mesures de soutien à la lutte contre le terrorisme notamment la prévention, la sensibilisation et l'aide humanitaire. A ce titre, les membres de la ligue tiendront la 3e assemblée générale à huis clos, initialement prévue en 2020 mais reportée en raison de la crise sanitaire mondiale, en application du règlement intérieur définissant la tenue d'une AG tous les trois ans pour élire les structures administratives. Lors de cette assemblée générale, les participants débattront de la mise en œuvre du plan d'action de la Ligue de l'année 2022 et des mécanismes efficients à l'effet de consolider l'action de la Ligue en matière de lutte contre l'extrémisme violent. Lire aussi: LOPIS: "Nous invitons les autorités algériennes à former les Imams au Burkina-Faso pour contrer l'extrémisme" Prennent part à l'assemblée générale, des savants religieux, des imams et des prédicteurs qui représentent les Etats membres permanents au sein du bureau exécutif de la Ligue, à savoir l'Algérie, le Burina Faso, la Libye, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Nigéria et le Tchad. Ces représentants procederont à l'éléction des instances dirigeantes de la Ligue. Quant aux représentants des trois Etats membres observateurs, à savoir le Ghana, le Sénégal et la Côte d'Ivoire, ils seront appelés à enrichir le débat autour de la mise en place du plan d'action de la LOPIS. L'ordre du jour des travaux de l'Assemblée générale comporte la présentation du rapport d'activité de la Ligue, l'élection de son président, le plébiscite de son Secrétaire général qui sera algérien comme le stipule le règlement intérieur, ainsi que l'élaboration du plan d'action de la Ligue de l'année 2022. Il convient de noter que la LOPIS a réussi, depuis sa constitution en 2013, à s'imposer comme une institution de référence en matière de lutte contre l'extrémisme et l'extrémisme violent dans la région. Dans ce contexte, la Ligue a pu organiser 12 ateliers régionaux au niveau des différents Etats membres, ayant abordé des thématiques liés à la lutte contre les idéologies déviantes et extrémistes. Ces ateliers de travail étaient également une tribune pour consolider les valeurs de paix et de tolérance religieuse dans la région. Grâce à son activité continue, plusieurs organisations et institutions régionales ont contacté les membres de la Ligue, étant des religieux experts dans la lutte contre le terrorisme, et ce, en vue d'apporter leurs contributions à la réflexion autour du développement de stratégies en vue de mettre un terme à la propagation de l'extrémisme.