Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig a annoncé, jeudi, le transfert prochainement du marché de gros de Semmar des produits alimentaires d'Alger à El Kharrouba dans la wilaya de Boumerdes. Lors d'une séance au Conseil de la nation consacrée aux questions orales présidée par Salah Goudjil, président du Conseil, M. Rezig a précisé que son département ministériel avait réalisé une étude pour transférer ce marché sis à la commune de Gué de Constantine vers la commune d'El Kharrouba (Boumerdes) et ce au plus tard dans "une ou deux années". Le marché de Semmar compte 395 locaux commerciaux (5 locaux pour l'importation, 271 commerces de gros, 77 commerce de détails et 6 entrepôts), selon les chiffres avancés par le ministre. Les commerçants du marché vont être transférés vers le marché d'El Kharrouba, comptant 549 locaux et supervisé par la société de réalisation et de gestion des marchés de gros MAGROS. Ces démarches viennent remédier à l'anarchie qui règne dans cet espace commercial ainsi qu'aux problèmes d'ordre environnemental et urbanistique qu'il entraine, de même qu'elles s'inscrivent dans le cadre du plan du ministère visant à construire un marché de gros de produits alimentaires dans toutes les régions du pays. Ainsi, deux marchés régionaux de gros ont été réceptionnés à Ouargla et Bechar, pendant que deux autres sont en cours de réalisation à Tiaret et à Batna ou à Khenchela. En 2021, trois marchés de fruits et légumes supervisés par MAGROS ont été également réceptionnés à Djelfa, Mascara et Ouargla. Concernant les marchés parallèles, le ministre a indiqué que son secteur œuvrait en collaboration avec le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire à l'examen des perspectives de leur intégration dans des marchés de proximité règlementaires. Dans ce contexte, M. Rezig a rappelé l'éradication, jusqu'au 31 août dernier, de 1125 marchés informels sur 1503 marchés recensés, faisant état de 65.493 commerçants activant dans ces espaces illégaux et de la réitégration de 31.058 commerçants dans les marchés hebdomadaires formels. Relevant le manque enregistré en terme de marchés de proximité, le ministre a cité 850 marchés de proximité formels seulement répartis sur 1541 communes. Le ministère œuvre en coordination avec les services du ministère de l'Intérieur à l'exploitation des structures commerciales réalisées et pas encore exploitées dont le nombre s'élève à 648 marchés de proximité, a poursuivi M. Rezig. Répondant à une question sur la spéculation et son impact sur les prix au niveau des marchés, le ministre a indiqué que la situation actuelle exige "la planification et le temps" pour y remédier de manière "étudiée". Le fichier national des statistiques qui compte jusque-là 11.000 opérateurs économiques et 385.000 produits sera fin prêt prochainement, a annoncé le premier responsable du secteur, affirmant la création de 3500 registres de commerce ambulant à ce jour, dans le cadre des efforts entrepris pour la résorption du commerce informel. S'agissant du secteur tertiaire et de la révision du règlement 07-01 relatif aux règles applicables aux transactions courantes avec l'étranger, le ministre du commerce a affirmé que cette question était en cours d'examen au niveau de son département et elle sera prochainement au menu des concertations périodiques avec les secteurs concernés par la promotion de l'exportation hors hydrocarbures.