La nécessité d'élargir les prérogatives des élus locaux pour gagner le pari du développement économique du pays a été au centre des discours développés mardi par les chefs de partis politiques au 6ème jour de la campagne électorale pour les locales du 27 novembre. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, a appelé, lors d'un meeting populaire à Mostaganem, à élargir les prérogatives des élus locaux et à associer les citoyens au développement et à la gestion locale. Il a estimé que l'actuel code des collectivités locales nécessite un "changement" pour permettre au citoyen d'être partenaire au développement à travers les élus aux assemblées populaires communales et de wilaya, tout en plaidant pour que la commune soit la première cellule économique de la société à travers un nouveau modèle de gestion qui contribue à l'économie nationale. Le même responsable a animé un autre meeting populaire à Sidi Bel Abbes où il a mis en avant l'impératif de procéder à une révision du code communal et de wilaya, une condition sine qua non, selon lui, pour permettre aux élus locaux de contribuer efficacement au développement territorial. A Adrar, le président du Mouvement de la société de la paix (MSP), Abderrazak Makri, a appelé à "promouvoir la démocratie participative" par la révision du code de la commune, afin de permettre à l'élu d'avoir un rôle de concertation avec l'exécutif en ce qui concerne la gestion des affaires publiques, en plus du renforcement de la numérisation qui a prouvé son efficacité durant la période de pandémie du Covid-19. Il a qualifié les élections locales d'occasion de "rectifier, réformer et proposer des alternatives", à travers la suggestion de programmes répondant aux attentes du peuple en ce qui concerne l'amélioration de ses conditions de vie. M. Makri avait présidé lundi soir à Timimoune un meeting similaire au cours duquel il est revenu sur les grandes lignes du programme de son parti pour valoriser le potentiel de développement de cette jeune wilaya. De son côté, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abou El Fadl Baadji, a considéré, à Batna, que les prochaines élections locales sont "plus proches des citoyens, car liées à leurs préoccupations quotidiennes". Evoquant le programme de sa formation politique, M. Baadji a souligné qu'il renferme une analyse de l'état de développement des divers secteurs à travers le pays et apporte des solutions à même de booster le développement local et contribuer à l'économie nationale à partir des communes. Concernant la wilaya de Batna, le secrétaire général du FLN a plaidé en faveur de l'élargissement du tissu industriel pour en faire un pôle dans ce domaine. Dans le même sens, le vice-président du Mouvement El Bina, Ahmed Dane, a mis l'accent, depuis Aïn-Defla, sur l'importance des élections communales du 27 novembre prochain, compte tenu du fait qu'elles concernent les préoccupations quotidiennes des citoyens, soutenant que ce rendez-vous électoral est de nature à consolider l'esprit citoyen. S'attardant sur sa formation politique, il a noté que cette dernière accordait un intérêt particulier à la transparence dans la gestion des affaires publiques, observant qu'outre la lutte contre la corruption, cet état de fait est à même de raffermir la relation entre le gouvernant et le gouverné. Le vice-président du mouvement El Bina a par ailleurs appelé au renforcement du front intérieur de l'Algérie, observant que cet état de fait est à même de mettre en échec toutes les velléités visant à nuire au pays.