Le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina a indiqué, mardi à Alger, que les Locales du 27 novembre devraient parachever le processus d'édification institutionnelle, lancé après le Hirak originel du 22 février 2019. L'élection présidentielle avait permis de "retrouver une République autrefois absente et Les législatives et les Locales nous permettront de parachever le processus d'édification de nos institutions constitutionnelles", a déclaré M. Bengrina lors du forum du "Journal El Hiwar". Il a également mis en avant l'impératif de faire prévaloir le dialogue en évitant les pratiques de marginalisation, l'objectif étant, selon lui, de garantir l'intégrité du prochain rendez-vous électoral. M. Bengrina a indiqué que son parti œuvrera, s'il venait à remporter ces élections, à appliquer trois missions principales, à savoir "la prise en charge des préoccupations des citoyens, la concrétisation de la démocratie locale, la lutte contre la bureaucratie, ainsi que l'accélération de l'amendement du Code communal et de wilaya". Evoquant le front social notamment la cherté des prix de certaines denrées alimentaires, ces dernières semaines, le leader du Mouvement El Bina a préconisé l'adoption "de solutions économiques" en vue de surpasser ce problème, soutenant que "la suppression de la subvention constituera un danger pour la stabilité de l'Etat". Selon lui, le mouvement ne prendra pas part à cette démarche (suppression de la subvention), mais souligne, par contre, la nécessité de "rationaliser la politique de sa distribution". Questionné sur la place de la langue arabe en Algérie, notamment dans son administration, il a appelé a son usage "immédiat" dans les services administratifs, de manière, a-t-il soutenu, à "se libérer de la domination française". Sur un autre chapitre, M. Bengrina a mis l'accent sur la nécessité de "revoir" l'Accord d'association avec l'Union européenne (UE) et de diversifier les Accords d'association, particulièrement avec les pays asiatiques et les grandes puissances occidentales, à l'instar des Etats Unis et du Canada. Cette rupture exige la volonté, la détermination politique, l'alliance et la cohésion populaire, a-t-il dit, soulignant que l'Algérie n'a aucun complexe à traiter avec la France dans un cadre de cordialité, de restitution des droits, de reconnaissance, d'excuses et de réparation pour les crimes commis par la France coloniale".