Des personnalités et des organisations religieuses du Nigeria ont affirmé à l'unanimité que les instances de prédication assumaient, actuellement, une grande responsabilité dans la lutte contre l'extrémisme qui menace nos sociétés, ce qui la place au premier rang aux côtés des acteurs dans ce domaine. Lors d'une réunion avec la Ligue des Oulémas, Prêcheurs et Imams du Sahel (LOPIS) en marge des travaux de son 14ème atelier à Abuja, les personnalités et les associations religieuses ont souligné à l'unanimité que face à la falsification des concepts de l'Islam par les extrémistes en exploitant l'ignorance de certains, les oulémas sont appelés à revenir à leur mission première en oeuvrant à éclairer les esprits et à diffuser les enseignements de l'Islam préconisant la tolérance et à le vivre-ensemble". A ce propos, Ibrahim Salah, l'une des grandes figures de la Zawiya Tidjania, a mis en garde contre les menaces auxquelles fait face le Sahel africain en raison de l'extrémisme et du fanatisme que certaines parties tentent de propager afin d'affaiblir les sociétés de la région. Face à cette menace, la Zawiya Tidjania œuvre à barrer la route face à l'extrémisme en corrigeant certains idées erronées en vue de préserver l'unité de la Oummah islamique et d'éviter sa division". Les intervenants ont relevé le rôle important des oulémas et des imams dans la lutte contre les idées extrémistes "étrangères à la région du Sahel connue pour ses valeurs de tolérance et de modération, étant la plus proche et la plus influente sur leurs sociétés". La LOPIS a présenté "le Guide des bonnes pratiques pour l'enseignement de l'éducation religieuse face à la radicalisation et l'extrémisme", un document d'orientation au service des militants dans le domaine religieux en Afrique en général et dans la région du Sahel en particulier". Pour rappel, la LOPIS compte 11 pays membres, en l'occurrence 8 membres permanents de l'Unité de fusion et de liaison des pays du Sahel (UFL), à savoir l'Algérie, le Burkina Faso, la Libye, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad) et 3 pays observateurs dans ladite unité (Guinée, Sénégal et Côte d'Ivoire).