Les transcripteurs judiciaires au Maroc observent une grève de deux jours jeudi et vendredi, pour protester contre la décision des autorités de leur imposer un pass vaccinal comme condition d'accès à leur lieu de travail. Le bureau régional du syndicat des transcripteurs judiciaires de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima a exprimé, dans un communiqué relayé par les médias marocains, son étonnement devant la décision d'interdire aux transcripteurs judiciaires d'accéder à leur lieu de travail pour le troisième jour consécutif, dans le cadre de la décision conjointe prise par le ministère de la Justice, le ministère public et le Conseil supérieur de l'autorité judiciaire, qui interdit l'accès aux tribunaux sans fournir le pass vaccinal. Le bureau a qualifié cette décision de "hâtive et d'incompatible avec les droits constitutionnels", mettant en garde contre ses effets, représentés par la perturbation du déroulement des audiences et la perte des moyens de subsistance des transcripteurs judiciaires. La même source syndicale a déclaré que la décision était "un ciblage qui ne peut être toléré en aucune façon", annonçant qu'une grève régionale serait organisée jeudi et vendredi pour protester contre cette décision. Ce syndicat national a tenu, lundi dernier, une réunion d'urgence virtuelle au cours de laquelle il a exprimé son rejet total de la décision. Dans un communiqué publié au terme de cette réunion, le syndicat a relevé "une confusion dans le flux de travail au sein des bureaux des transcripteurs dans de nombreux tribunaux, et la perte d'une partie importante de leurs revenus déjà maigres". Le communiqué a également appelé tous les transcripteurs à faire preuve de solidarité et à rejeter toute forme de restrictions, exprimant sa volonté de travailler en coordination avec tous les syndicats, associations et instances représentant l'ensemble des corporations relevant de la justice dans toutes les formes de lutte qu'elle engagera.