La conseillère du Président sahraoui, Al-Nana Labat al-Rachid, a affirmé que la cause sahraouie est une cause juste fondée sur la légitimité internationale et que les cajoleries du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et sa position unilatérale dans laquelle il a été soumis au chantage du Makhzen, ne serviront en rien le régime d'occupation marocain. Concernant la position exprimée vendredi par le gouvernement espagnol dans la lettre envoyée par son président Pedro Sanchez au roi du Maroc, appuyant la soi-disant "proposition d'autonomie" au Sahara occidental, Mme Labat al-Rachid a indiqué dans une déclaration à l'APS que le gouvernement espagnol soutient la proposition de Rabat "en raison du chantage marocain et de sa menace constante d'inonder Madrid d'immigrants illégaux". "La reddition de l'Espagne, au régime marocain, intervient dans un contexte international qui ne permet pas de telles concessions, mais il semble que le chantage marocain soit supérieur à la loi en Espagne", a-t-elle relevé. Dans ce contexte, la conseillère du président sahraoui a évoqué "la trahison de l'ancien colonisateur espagnol du Sahara occidental, qu'il a occupé pendant plus de 8 décennies, puis l'a remis à l'occupation marocaine à travers un accord odieux". A cet égard, a-t-elle ajouté, "il n'y a rien de nouveau dans le message envoyé par Sanchez au roi du Maroc, car l'Espagne a trahi le Sahara occidental avec les Accords de Madrid, et a permis à l'occupation marocaine d'envahir le Sahara occidental en échange de son silence sur Ceuta et Melilla, et continue d'avoir sa part d'exploitation des ressources naturelles". "La nouveauté dans ce message, est que l'Espagne a dit cette fois publiquement à son allié le Maroc ce qu'elle disait dans des cercles restreints sur son soutien au projet mort-né", a dit Mme Labat al-Rachid, estimant que ce qui s'est passé est un autre accord dans lequel le régime d'occupation marocain a négocié avec le Royaume d'Espagne le dossier de l'immigration clandestine, Ceuta et Melilla, en échange de sa reconnaissance publique de la soi-disant "proposition d'autonomie". La responsable a ajouté que le message de Sanchez aura le même sort que le tweet obsolète de l'ancien président américain Donald Trump dans lequel il a acheté la normalisation marocaine avec l'entité sioniste. Dans ce contexte, elle a évoqué la division de la scène politique espagnole sur la "position unilatérale" du Premier ministre espagnol, et n'a pas exclu que ce dernier se présente devant le Parlement pour "rendre des comptes". En dernier, elle a souligné que la lettre du Premier ministre espagnol au roi du Maroc ne changera pas le statut juridique du Sahara occidental qui attend sa décolonisation, et que ce message ne portera pas atteinte à la volonté des Sahraouis de construire leur Etat indépendant sur toutes leurs terres occupées.