Plusieurs accusés poursuivis pour corruption dans l'affaire du groupe agroalimentaire "Benamor" ont été auditionnés mercredi par le juge du pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M'hamed (Alger). Le premier à passer à la barre était le patron du groupe agro-alimentaire, Mohamed Laid Benamor, qui a été auditionné sur l'acquisition par son groupe du complexe industriel du Corso en 2013, dans le cadre d'un partenariat public-privé avec le groupe Eriad. L'accusé a affirmé qu'il n'avait introduit aucune demande auprès de l'ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour qu'il intervienne en sa faveur concernant ce partenariat, en niant toutes les accusations relatives à la surfacturation dans l'importation de blé dur. De son côté, l'ancien ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa, accusé dans la même affaire, a souligné qu'il n'avait aucune autorité dans le dossier en question et son rôle se résumait uniquement dans le transfert des propositions faites par le partenaire public au Conseil de participation de l'Etat (CPE), présidé par le Premier ministre. Sellal, lui aussi accusé dans cette affaire pour sa qualité du Premier ministre de l'époque et président du CPE, a rejeté les accusations qui ont été portées à son encontre, affirmant qu'il n'avait fait que son "devoir constitutionnel" et n'avait pris "aucune décision personnelle" dans ce dossier. Il a également affirmé que le partenariat en question a été conclu dans "le respect de toutes les procédures" et que le dossier qui a été approuvé par le CPE a été "complet". Les auditions des autres accusés se poursuivront jeudi, dans l'affaire du groupe "Benamor", dont l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, et l'ancien ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa pour dilapidation de deniers publics, blanchiment d'argent, obtention d'indus avantages et exploitation illégale de terres agricoles.