La ville de Koléa (Tipasa) a commémoré, dimanche, le 66e anniversaire de la mort au champ d'honneur du Chahid Souidani Boudjemaâ (16 avril 1956), en présence des autorités locales militaires et civiles, de la famille révolutionnaire, et de jeunes Scouts musulmans (SMA). La commémoration a débuté par la présentation des honneurs militaires par des éléments de l'Armée nationale populaire (ANP), la lecture de la Fatiha et le dépôt d'une gerbe de fleurs au niveau de la stèle commémorative de ce héros national, tombé au champ d'honneur le 16 avril 1956 dans la région de l'Oued Mazafran. Dans son allocution à l'occasion, le wali de Tipasa, Aboubakr Seddik Bouceta, a salué la mémoire de "l'un des valeureux enfants de l'Algérie, parmi ceux à l'origine de la guerre de libération nationale, qui se sont sacrifiés pour leur pays", a-t-il indiqué. Il a souligné le "rôle précurseur de Souidani Boudjemâa durant la Révolution de Novembre, son intelligence rare et sa maturité politique qui l'ont habilité à occuper, à un âge précoce, des postes de commandement, durant la guerre de libération, dont notamment la préparation de la Révolution en rejoignant le Groupe historique des 22, avant de mourir en Chahid pour l'indépendance de l'Algérie", a-t-il ajouté. Fils prodigue de la ville de Guelma, Souidani Boudjemaâ, dit Si L'djilali, fait partie des meilleurs enfants de cette Nation. Il a d'abord rejoint les rangs des Scouts musulmans, avant d'adhérer au Parti du peuple algérien (PPA) en 1942, puis à l'Organisation secrète (OS). Il participa, entre autres, à la fameuse attaque contre la poste d'Oran le 5 avril 1949, et avait pris part à la planification de nombreuses opérations à Guelma. Les massacres du 8 mai 1945 affectèrent profondément ce héros national, qui opta dès lors pour le combat politique, avant de se spécialiser dans les armes entre 1948 et 1950, puis de se rendre à Alger pour entraîner les combattants à l'usage des armes. Le Chahid Souidani Boudjemaâ fut également, l'un des membres du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA), fondé début 1954 pour préparer le déclenchement de la Révolution armée. Il fut, à ce titre, nommé commandant de la région de la Mitidja, dont il mena la résistance contre l'ennemi français jusqu'à sa mort au champ d'honneur, dans un barrage des forces coloniales à l'Oued Mazafran.