Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali a réaffirmé la détermination du peuple sahraoui à poursuivre sa lutte armée jusqu'à l'indépendance, soulignant que l'Espagne avait "des responsabilités et des factures en attente qu'elle devra payer un jour". "Le peuple sahraoui est déterminé à poursuivre la lutte (armée) pour imposer son droit à l'autodétermination et l'établissement d'un Etat sahraoui et atteindra les objectifs pour lesquels il lutte", a soutenu le président Ghali dans un entretien accordé à la chaîne de télévision espagnole "Telecinco", relevant qu'il ne s'agit que "d'une question de temps". Le président de la RASD a, en outre, qualifié le revirement du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez sur le Sahara occidental et sa soumission au régime du Makhzen de "trahison", relevant que "Madrid a des factures en attente qu'elle devra payer un jour au peuple sahraoui". A cet égard, il s'est interrogé sur ce qui se cache derrière cette décision du chef de l'exécutif espagnol, soulignant que ce changement de position "a fait exploser des décennies de bonnes relations". "Nos relations officielles sont rompues", a-t-il dit au passage. Lire aussi: Mise en garde contre le mépris de l'occupant marocain à l'égard de la vie des Sahraouis Le président sahraoui s'est également adressé aux autorités espagnoles, assurant que "l'Espagne a des responsabilités historiques qu'elle devra reconnaître devant l'histoire et le peuple sahraoui". Evoquant, par ailleurs, la possibilité d'un revirement de la position de Madrid en cas de changement de gouvernement à la faveur d'une éventuelle victoire du Parti populaire espagnol lors des prochaines élections législatives, le président Ghali dit espérer que "Feijoo (Alberto Nunez Feijoo, président du Parti populaire) soit la solution". "Nous espérons que l'Espagne changera ses positions sur la question sahraouie mais je sais que les partis politiques de l'opposition (en Espagne) adoptent une politique et lorsqu'ils arrivent au pouvoir ils en adoptent une autre", a-t-il ajouté. Concernant le scandale Pegasus, le président sahraoui a assuré qu'il a également été espionné par ce logiciel sioniste et pointe directement le régime du Makhzen.