Des partis politiques ont fustigé, lundi, la nouvelle position du gouvernement espagnol vis-à-vis de la cause sahraouie, la qualifiant de contraire à la Légalité internationale qui soutient le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. A ce propos, le Front El-Moustakbal a exprimé son «grand étonnement» quant au «revirement soudain de la position espagnole sur la question du Sahara occidental, à travers un message adressé par le premier responsable du gouvernement espagnol au régime du Makhzen, une position contraire aux résolutions de la Légalité internationale». Le Front «dénonce et fustige énergiquement cette position injuste», la considérant comme étant une «trahison historique», appelant le gouvernement espagnol à «revoir sa position imprévisible qui pourrait avoir des répercussions négatives». Par la même occasion, la formation politique a réitéré son soutien au peuple sahraoui, saluant la position de l'Algérie qui a rappelé son ambassadeur à Madrid pour consultations. De son côté, le parti Sawt Echaâb s'est dit déçu par le revirement «soudain et anormal» de la position espagnole envers la question sahraouie, compte tenu de la «responsabilité historique» qui lui incombe. Le parti juge cette position «contraire» à la Légalité internationale, consacrée par les résolutions et décisions des Nations unies, réaffirmant par la même son soutien à la position officielle de l'Etat algérien. Le parti Tajamou Amal El Djazair (TAJ) s'est, pour sa part, indigné de la positon du gouvernement espagnol qui «est un revirement franc de la position» de l'Espagne, soulignant qu'il s'agit d'une question de libération du joug colonial. Le parti TAJ a réitéré, à cette occasion, «son soutien indéfectible aux hautes autorités du pays et toutes leurs décisions et positions susceptibles de soutenir nos frères Sahraouis». Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali avait appelé les parlementaires «honnêtes» en Espagne à rejeter le changement de la position officielle de leur pays à l'égard de la cause sahraouie, en appui à une cause juste et en solidarité avec un peuple colonisé. Le même responsable a exprimé son étonnement quant au revirement de position de l'Espagne à l'égard de la question du Sahara occidental, inscrite à l'ONU comme une question de décolonisation, «faisant ainsi fi des chartes internationales et du Droit international qui consacre le droit des peuples à l'autodétermination et à leur souveraineté territoriales».