Environ 1.000 détenus palestiniens vont entamer, à partir de ce jeudi soir, une grève de la faim illimitée comme première étape d'une série d'actions de protestation contre les pratiques sionistes. Le chef du Club des prisonniers, Qaddoura Fares, cité par l'agence de presse palestinienne (WAFA) a expliqué que "les prisonniers avaient reporté leur grève de la faim ouverte, qui devait débuter dans la matinée, à ce soir, jeudi, au cas où l'administration pénitentiaire d'occupation ne répondrait pas à leurs revendications". Kadri Abu Bakr, chef de la Commission des affaires des prisonniers (gouvernementale), a déclaré lors d'une conférence de presse mardi, qu'"environ un millier de détenus entameront une grève de la faim jeudi, et d'autres groupes suivront plus tard". S'agissant des revendications des prisonniers palestiniens, Abou Bakr a indiqué que celles-ci, sont les mêmes depuis des dizaines d'années. Ils exigent notamment la fin des incursions dans les cellules et des passages à tabac des détenus, la libération des prisonniers placés dans des cellules d'isolement et le droit de visite. Le 21 août, les prisonniers palestiniens ont annoncé le lancement d'une série d'actions de protestation contre l'administration pénitentiaire sioniste. Le nombre de détenus palestiniens dans les prisons de l'occupation est d'environ 4 550, selon les données officielles palestiniennes. Pendant des décennies, les prisonniers palestiniens ont eu recours à des grèves de la faim pour tenter de forcer l'administration pénitentiaire à répondre à leurs revendications. Selon une documentation du Club des prisonniers palestiniens publiée mercredi, les prisonniers ont mené 24 grèves de la faim depuis le début de l'occupation de la Cisjordanie et de la bande de Ghaza. En plus des grèves collectives, les prisonniers palestiniens ont mené des grèves individuelles, la plupart d'entre eux refusant leur détention administrative (sans inculpation), dont le dernier était Khalil Awawda, qui a mis fin à une grève de la faim de 172 jours mercredi soir.