Le secteur national de l'industrie pharmaceutique ambitionne d'intégrer la chaine de valeur mondiale du médicament, notamment en Afrique et en Europe, a indiqué lundi le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Abderrahmene Djamel Lotfi Benbahmed. "Notre volonté est d'intégrer la chaine de valeur mondiale de l'industrie pharmaceutique. Nous discutons avec nos partenaires d'autres pays pour intégrer l'Algérie dans leur chaine de valeur africaine ou européenne, car cela garantit la disponibilité et la valeur ajoutée pour les deux pays", a affirmé M. Benbahmed sur les ondes de la radio nationale. Le ministre a, dans ce sens, souligné que "de nombreux pays" ont affiché leur volonté de mettre en place, en Algérie, des unités de production totalement intégrées dédiées à l'Afrique ou à l'Europe. "Notre stratégie est évidente, c'est d'être une base pour l'Afrique en terme de production de médicaments. Nous le serons car tous les indices sont là, nous avons les ressources humaines, l'énergie, nous avons une politique totalement intégrée et des investisseurs convaincus, des locaux et des multinationales", a-t-il assuré. Il a ainsi cité plusieurs atouts de l'Algérie pour le développement du secteur de l'industrie pharmaceutique, notamment grâce à sa position géographique, sa stabilité politique, la qualité de ses ressources humaines, sa compétitivité et l'environnement réglementaire sectoriel et global du pays. A cet effet, M. Benbhamed a rappelé la mise en place d'une législation nationale intégrant les bonnes pratiques de fabrication algérienne, facilitant le processus d'export des produits pharmaceutiques algériens. L'Algérie est "l'un des rares pays en Afrique d'avoir de bonnes pratiques de fabrication grâce à un décret paru il y a trois mois. Cela contribue à protéger la production nationale, notamment à travers des normes de qualité très importantes", a-t-il expliqué. Faisant observer que certains produits pharmaceutiques nationaux possèdent des taux d'intégration de 80 à 90%, le ministre du secteur a relevé "une dynamique qui se met en place grâce au degré d'implication des cadres du secteur et des opérateurs économiques". Cela créé, a-t-il dit, de la confiance permettant aux investisseurs et aux cadres du secteur d'avoir un suivi continu des investissements. En outre, M. Benbahmed a annoncé que de nouvelles propositions réglementaires seront soumises par son département ministériel dans le cadre de la prochaine loi de finances. Parmi ces propositions, a-t-il indiqué, l'instauration d'amendes "pour les opérateurs qui ne respectent pas leur programme d'importation ou leur programme de production".