La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouthar Krikou, a souligné, lundi à Oran, la place particulière occupée par la femme algérienne depuis l'indépendance, consacrée dans diverses lois nationales et renforcée par le récent amendement constitutionnel qui leur a octroyé des acquis importants. Dans son allocution d'ouverture, lors de la première conférence des femmes syndicalistes arabes, la ministre a précisé que l'importance et l'attention particulières accordées aux femmes "ont été renforcées par l'amendement constitutionnel de novembre 2020, en établissant des acquis politiques importants, notamment le principe d'égalité des sexes dans l'emploi et la parité sur le marché du travail". Elle a également noté que l'amendement a "souligné la volonté de l'Etat de promouvoir la parité sur le marché du travail, d'encourager et de promouvoir les femmes aux postes de responsabilité", relevant l'attention particulière du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à la promotion des femmes. Mme Krikou a rappelé que la Constitution "garantit l'égalité de tous les citoyens, hommes et femmes, en droits et en devoirs, et cela a été inscrit dans la plupart des législations nationales, en particulier la législation du travail et la loi sur l'exercice du droit syndical, qui souligne la non-discrimination dans l'exercice d'un emploi à l'exception de leur éligibilité et de leurs droits, et garantit l'égalité des salaires entre les travailleurs", et cela s'est traduit par la concrétisation de toutes ces dispositions relatives à l'augmentation quantitative et qualitative de la présence des femmes algériennes dans tous les domaines, distinguée et créative. Par ailleurs, la ministre a souligné que la tenue de cette conférence, à laquelle participent 140 syndicalistes représentant 15 pays, "coïncide avec le soixantenaire de l'indépendance nationale, qui a été ponctué par de nombreuses activités qualitatives, qui ont mis en lumière le rôle des femmes dans la prise de décision dans leurs pays, notamment le congrès international sur les luttes des femmes arabes, de la guerre de libération au parcours de la construction". Lire aussi: Consolider les acquis de la femme et son adhésion au processus du développement économique Elle a ajouté que "sur le plan international, l'Algérie a ratifié divers pactes relatifs aux droits de l'homme, y compris ceux relatifs aux droits des femmes, notamment la plate-forme de Pékin et les objectifs de développement durable, dans le but de consacrer, de renforcer et de promouvoir les droits des femmes, car elle œuvre à incarner des programmes complets et intégrés pour répondre aux aspirations des femmes". La ministre a assuré que l'Algérie a fourni des cadres intégrés pour assurer la contribution effective des femmes algériennes à la voie du développement, à la lumière de la coopération arabe conjointe, et dans le cadre d'une politique sociale bien établie et en ligne avec les objectifs de développement durable. Cette première conférence des femmes syndicalistes arabes, dont la cérémonie d'ouverture s'est tenue en présence de la ministre de la condition féminine de Palestine, Amal Al-Hamid, et du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens, Salim Labatcha, outre les cadres de l'Union arabe des syndicats et des autorités locales territoriales, abordera plusieurs axes. Il s'agit entre autres des "femmes arabes dans le processus d'intégration pour la paix, l'autonomisation économique des femmes pour l'égalité", ainsi que "le rôle des syndicats dans la lutte contre la violence sur le lieu de travail et leur rôle dans la garantie d'un travail décent pour les travailleurs migrants dans la région arabe". Cet événement sera clôturé, lundi soir, par l'élaboration des recommandations des femmes syndicalistes arabes à soumettre aux participants à la troisième conférence de l'Union des syndicats arabe, prévue les 14 et 15 septembre à Oran.