La moudjahida et journaliste Zineb El Mili, fille du chahid Larbi Tébessi et épouse de l'ancien ministre et diplomate, le moudjahid, Mohamed El Mili, est décédée samedi à l'âge de 87 ans, des suites d'une longue maladie, a-t-on appris auprès du ministère des Moudjahidine et des Ayants droit. Née en 1935 à Tébessa, la défunte est connue dans la presse algérienne post-indépendance. Journaliste du quotidien Ech-chaab, elle était connue pour sa bravoure, ses avis politiques et ses contributions culturelles en faveur de l'Algérie et de son indépendance. Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga s'est dit "affligé par la disparition de Zineb El Mili qui avait rejoint les rangs de la guerre de libération en 1957, toute imbue de sens patriotique qu'elle tenait de son père Larbi Tébessi". La défunte figure également "parmi les plumes féminines rarissimes ayant exercé le métier de journaliste durant l'époque du parti unique. Elle s'est distinguée par ses positions politiques et contributions culturelles, en faveur de l'Algérie, de son histoire, son patrimoine civilisationnel et sa politique. Des positions qu'elle avait affichées durant ses multiples déplacements avec son mari, le défunt Mohamed El Mili, ministre et diplomate, dans plusieurs pays", a ajouté M. Rebiga. Il rappellera en outre les nombreux écrits de la défunte, dont "Les mariées de l'Algérie" (Arayiss El Djazaïr). De son côté, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji a rappelé que la révolue "avait travaillé comme journaliste dans le quotidien Ech-chaab au lendemain de l'indépendance". "Connue pour son intérêt à la protection du patrimoine culturel immatériel, notamment les habits traditionnels, la défunte avait animé plusieurs expositions artistiques de poupées en costumes traditionnels pour représenter différentes régions de l'Algérie, certaines poupées sont toujours exposées au Musée national du Bardo", a écrit la ministre.