■ Le moudjahid Tayeb Thaâlibi, dit "Si Allal", décédé, mardi, à l'âge de 98 ans, en Arabie saoudite, a été inhumé, hier après-midi, au cimetière de Garidi (Alger). Dans une oraison funèbre lue en son nom par le chef du cabinet du ministère, Abdelhafid Khellaf, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a affirmé que le défunt "était un symbole de la glorieuse guerre de Libération", mettant en avant "la haute instruction et les qualités pour lesquelles était connu le défunt". Né en 1923 à El-Harrouch (wilaya de Skikda), le regretté moudjahid est issu d'une famille conservatrice réformatrice. Il a appris les sciences de la chari'a et la langue arabe, et a obtenu le certificat primaire de l'école française, ce qui lui a permis d'être enseignant dans les écoles de l'Association des Ouléma algériens et du Parti du peuple algérien (PPA) dans les années 1930. Il a eu à occuper plusieurs responsabilités au sein du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et du Front de libération nationale (FLN). Il était un cadre politique éminent et membre du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) et un responsable des deux fédérations du FLN en Tunisie et au Maroc durant la Révolution. Au lendemain de l'indépendance, "Si Allal" a préféré renouer avec l'enseignement, son premier métier dans le mouvement national, puis comme conseiller au ministère des Sciences. Il s'est, par la suite, consacré à l'enrichissement de l'Histoire nationale, en prenant notamment part à plusieurs activités et manifestations historiques et culturelles.