L'Etat accorde une "importance particulière au dossier de l'inventaire et de la préservation du patrimoine", a indiqué la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji dans une lettre adressée aux participants à la journée d'étude sur l'habit traditionnel féminin "La gandoura constantinoise, identité, beauté et histoire", organisé jeudi à Constantine. L'Algérie a dans ce cadre œuvré pour devenir parmi les premiers à ratifier les recommandations de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) dans ce domaine, a souligné la ministre dans sa lettre lue par le directeur du Centre national de recherche en préhistoire, anthropologie et histoire CNRPAH, le docteur Slimane Hachi. Le ministère de la Culture œuvre en collaboration avec tous les acteurs de la scène culturelle et chercheurs dans le domaine du patrimoine "pour mettre la lumière sur les éléments identitaires de notre patrimoine immatériel dont l'habit traditionnel féminin de l'Est du pays dans sa diversité et originalité", a indiqué la ministre dans son message. Rappelant l'inscription par l'UNESCO du Raï (chant populaire d'Algérie), sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, la ministre, a indiqué que "l'Etat a mobilisé des moyens colossaux pour valoriser tous les efforts versant dans ce domaine". A ce titre, la ministre a indiqué que l'organisation de cette journée d'étude s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par l'Etat à ce sujet et constitue également une initiative annonçant le début de l'inscription d'un nouveau dossier parmi la liste de UNESCO s'agissant du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. La journée d'étude placée sous le slogan "La gandoura constantinoise, identité, beauté et histoire" a été organisé au palais de la culture Malek Haddad et a été marquée par la présentation de plusieurs communications en rapport avec l'habit traditionnel féminin constantinois (gandoura en velours), son histoire, sa symbolique, sa beauté, ses expressions et sa popularité. Lire aussi: La gandoura en velours constantinoise, un patrimoine immatériel au charme indélébile Dans sa communication, le docteur en anthropologie Houda Djebas de l'université Abdelhamid Mehri Constantine-2 a mis en avant les particularités culturelles et civilisationnelles de cet habit traditionnel purement constantinois qui figure parmi les "précieux" héritages populaires dont dispose l'Algérie. Le rituel de la gandoura en velours constantinoise a été développé par le docteur en anthropologie Feriel Abbas de l'université d'Oran-2 qui a considéré qu'il s'agit là d'un habit qui est loin d'être ordinaire, car porté dans des circonstances biens précises avec des accessoires bien déterminés traduisant des significations et connotations particulières. L'impact économique, social et la valeur économique de la gandoura en velours constantinoise ont été également évoqués au cours de cette journée d'étude qui a été mise à profit pour revenir avec l'artisan Azzi Fouad, spécialiste dans l'habit traditionnel que les étapes de confection de ce costume nécessitant des techniques et ficèles bien particulières. Une exposition de tenues traditionnelles de l'Est algérien, la gandoura en velours constantinoise notamment et leur évolution à travers les temps a été organisé à cette occasion. (APS)