Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a affirmé, mercredi, que l'Algérie était habilitée à jouer un rôle de médiation entre la Russie et l'Ukraine. Répondant à une question lors d'une interview accordée à la chaîne d'information "Al-Jazeera" sur la possibilité pour l'Algérie de jouer un rôle de médiation entre la Russie et l'Ukraine, le Président Tebboune a déclaré qu'"elle est qualifiée pour le faire, étant parmi les pays ayant suffisamment de crédibilité pour être médiateur dans de nombreux conflits, même ceux qui ne concernent pas le continent africain". "Nous l'avons fait à maintes reprises vu le poids de la diplomatie algérienne. Il y a toujours eu un résultat. L'Algérie n'intervient jamais dans une médiation si elle n'est pas sûr du résultat", a-t-il assuré. Concernant la demande faite à l'Algérie par le Haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell pour servir de médiateur dans la crise ukrainienne, le Président Tebboune a répondu: "Nous espérons que les deux parties au conflit acceptent la médiation. Nous avons déjà fait une tentative à la tête d'une délégation arabe présidée par la Ligue arabe mais cela n'a malheureusement pas abouti". A la question de savoir si les relations qui lient l'Algérie à la Russie ne dérangeaient pas les Etats-Unis, le chef de l'Etat a déclaré: "Nous essayons de leur expliquer que notre appartenance n'est pas militaire et qu'il ne s'agit pas non plus d'un parti pris idéologique. Nous sommes un Etat neutre et nous nous considérons comme étant amis des Etats Unis. Le non alignement est notre politique. Nous traitons avec Moscou et Washington. Les plus grandes compagnies pétrolières en Algérie sont américaines et il n'y a pas de problème". Les relations qui lient l'Algérie à la Russie sont "bonnes", a-t-il dit, faisant savoir qu'il effectuera une visite à Moscou en mai prochain, à l'invitation du président russe Vladimir Poutine. En outre, le Président Tebboune a évoqué les relations algéro-chinoises qu'il a qualifiées de "bonnes" relations qui se poursuivent depuis la période pré-indépendance.