Plusieurs pays et organisations ont fait part de leur inquiétude quant aux affrontements ayant éclaté, samedi, au Soudan entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR), appelant ces derniers " à la retenue et à faire prévaloir le dialogue et la sagesse pour surmonter les différends". L'Algérie qui assure actuellement la présidence du Conseil de la Ligue arabe au niveau du sommet, a appelé toutes les parties soudanaises à cesser les combats et à faire prévaloir le dialogue afin de surmonter les différends aussi complexes soient-ils et d'œuvrer à privilégier l'intérêt suprême de la patrie ", a indiqué un communiqué de la présidence de la République. "L'Algérie, en sa qualité d'actuel président du Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau du Sommet, suit avec une grande inquiétude les développements de la situation dans la République du Soudan, pays frère, suite aux affrontements graves avec des armes lourdes survenus dans la capitale, Khartoum, entre les forces de l'armée et les Forces de soutien rapide (FSR), et aux pertes humaines et matérielles qui en résultent", a noté le document. Considérant "les relations de fraternité et les liens historiques qui unissent les deux pays et peuples frères", l'Algérie appelle toutes les parties soudanaises à "cesser les combats et à faire prévaloir le dialogue pour surmonter les différends aussi complexes soient-ils", a précisé la même source. L'Algérie appelle également tous les frères à "privilégier l'intérêt suprême de la patrie, au moment où la République du Soudan a plus que jamais besoin de la conjugaison des efforts de ses enfants pour mettre fin à la crise actuelle et réaliser les aspirations légitimes du peuple soudanais frère au recouvrement de sa sécurité, sa stabilité, et à l'édification d'un Etat démocratique et moderne", conclut le communiqué. Lire aussi: L'Algérie appelle les parties soudanaises à cesser les combats et à faire prévaloir le dialogue De son côté la Ligue des Etats arabes a condamné par la voix de son secrétaire général, Ahmed Abou Al-Gheit, le recours des frères aux armes pour résoudre les différends, de surcroit en plein mois sacré de Ramadhan. Dans un communiqué, Abou Al Gheit a "appelé les parties soudanises à cesser immédiatement les hostilités et à préserver la vie des civils à travers toutes les régions", indiquant que" la Ligue arabe est prête à intervenir, afin d'aider à mettre fin à l'effusion du sang et à réconcilier les frères". Pour sa part, le Parlement arabe a exprimé son inquiétude vis-à-vis l'escalade qu'a connue Khartoum et d'autres régions au Soudan. Dans un communiqué, le Parlement arabe a appelé "les parties en conflit à la retenue et à préserver les civils, ainsi qu' à faire prévaloir la sagesse et l'intérêt suprême du Soudan". Allant dans le même sens, le secrétariat du Conseil des pays du Golf a appelé les Soudanais à faire prévaloir la voie de la sagesse et de la retenue, afin d'éviter toute escalade et pouvoir parachever en conséquence le processus de paix en cours dans le pays". De son côté l'envoyé spécial des Nations-unies et chef de la Mission onusienne au Soudan, Volker Perthes, a condamné le recours aux armes entre les Soudanais, appelant "ces derniers à cesser les combats et à épargner le Soudan davantage du sang". A son tour, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a condamné l'usage de la violence, mettant en garde contre "la dégradation de la paix déjà fragile dans le pays". La Russie a appelé, de son côté, les parties en conflit au Soudan "à cesser immédiatement les combats et à trouver des solutions à même d'apaiser les esprits et le retour de la stabilité". La Tunisie et la Turquie se sont dites elles aussi inquiètes de la tournure qu'ont pris les évènements au Soudan, appelant "les Soudanais à faire preuve de retenue et à faire prévaloir le dialogue".