L'expansion des BRICS, le travail en concertation, notamment sur les problèmes internationaux et la réforme des instruments financiers mondiaux sont les principales priorités des BRICS, ont estimé ses dirigeants dans leurs discours, prononcés mercredi, lors de la session plénière de la deuxième journée du 15e sommet du groupe, tenu à Johannesburg, en Afrique du Sud. Les dirigeants du groupe des cinq (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont détaillé les priorités au cours de cette session plénière. A l'ouverture des travaux, le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa a déclaré que ''le sous-développement et la pauvreté sont les plus grands problèmes auxquels l'humanité est confrontée". Pour les BRICS ''la coopération est le principal moyen de relance économique'', a-t-il estimé, se félicitant que tous les membres du groupe coopèrent activement avec le continent africain. "De cette façon, nous serons en mesure de libérer le potentiel du marché du continent et de créer des opportunités égales pour les pays africains et les membres des BRICS", a-t-il assuré. Le président russe Vladimir Poutine qui s'exprimait par vidéoconférence a, pour sa part, affirmé que les BRICS se sont imposés sur la scène mondiale comme ''une structure influente qui travaille dans l'intérêt de la majorité mondiale''. ''Les pays défendent la formation d'un ordre mondial multipolaire équitable, dans lequel chaque nation a droit à son propre modèle de développement'', a déclaré le président russe, affirmant que "plusieurs processus sont déjà en cours, notamment la dédollarisation qui est en pleine marche et la diversification des approvisionnements''. De son côté, le président chinois, Xi Jinping a déclaré que ''le monde est en train de se reformater''. "Le développement est le droit inaliénable de tous les pays, ce n'est pas le privilège de quelques-uns'', a indiqué le dirigeant chinois, estimant que "les pays des BRICS doivent surmonter les interruptions dans l'approvisionnement en biens et services, contribuer au développement de l'économie numérique et verte, et développer les échanges commerciaux et financiers''. Dans le même ordre d'idée, M. Xi Jinping a soutenu que ''les BRICS devraient développer leurs propres instruments financiers et aider les nouveaux membres à rejoindre l'association''. Pour réduire le degré de tensions, nous avons besoin de consultations et d'interactions constantes sur toutes les questions, de la diplomatie à l'économie, a-t-il ajouté. Lire aussi: 15e sommet des BRICS : lancement d'un groupe d'étude sur l'intelligence artificielle Il a dans la foulée proposé le développement de l'Intelligence artificielle (IA) à travers la création, ainsi que le développeront des normes et des cadres pour l'utilisation de cette technologie afin de la rendre plus sûre et plus fiable. Dans son discours, le président brésilien, Lula da Silva a déclaré que ''les ressources du Sud global ne doivent pas être exploitées par quelques pays, elles doivent servir le monde entier''. Il a ajouté que ''le système financier international ne doit pas consolider les inégalités entre les pays, mais au contraire les réduire''. Cette situation, a-t-il poursuivi ''nécessite des réformes, dont une augmentation de la représentation des pays au FMI et à la Banque mondiale et une refonte de l'OMC''. ''De nombreux pays s'efforcent de rejoindre les BRICS, ce qui témoigne du rôle croissant de l'association dans le monde'', a-t-il indiqué. De son côté, le premier ministre indien, Narendra Modi a déclaré que ''les BRICS mettent en œuvre de nombreux projets dans les domaines de la médecine, des technologies et de la finance''. ''New Delhi travaille activement sur la numérisation et souhaite partager cette expérience avec les cinq'', a souligné le chef du gouvernement indien. ''Une base de données en ligne destinée aux petites et moyennes entreprises a déjà été créée pour les pays membres. De plus, l'Inde propose également la création d'un consortium pour l'exploration spatiale'', conclut M. Modi. Les BRICS produisent un quart de la richesse mondiale et rassemblent 42% de la population du globe.