Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit mercredi pour une séance d'information ouverte, suivie de consultations privées, sur la Mission intégrée d'assistance à la transition des Nations unies au Soudan (UNITAMS). Le Représentant spécial et chef de l'UNITAMS, Volker Perthes, devrait présenter le dernier rapport du Secrétaire général sur 90 jours, daté du 31 août, qui couvre les développements du 7 mai au 20 août. Le directeur de la Division des opérations et du plaidoyer du Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), Edem Wosornu, et une représentante de la société civile devraient également faire un exposé, a-t-on indiqué de sources diplomatiques. Le Soudan reste en proie aux combats dévastateurs qui ont éclaté le 15 avril dernier, entre l'armée et les Forces de soutien rapide (RSF). "Les membres du Conseil condamneront probablement la violence au Soudan et souligneront la nécessité d'un cessez-le-feu et d'un accès humanitaire sans entrave", selon des diplomates. M. Wosornu devrait, lui, décrire les efforts de secours humanitaire déployés par l'ONU et d'autres acteurs dans le pays. Lire aussi: Crise au Soudan: plus de 4,6 millions de personnes ont fui leur foyer Plusieurs membres du Conseil exprimeront probablement leur inquiétude face à la détérioration des conditions humanitaires, à la montée de l'insécurité alimentaire, aux attaques contre les infrastructures civiles (y compris les écoles et les hôpitaux) et à la détérioration de la situation sanitaire dans le pays. Les attaques contre le personnel humanitaire sont également un sujet de préoccupation. Un autre sujet de préoccupation pour les membres du Conseil est le déplacement interne de civils et l'afflux de réfugiés dans les pays voisins du Soudan. Selon les données fournies par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), depuis le 15 avril, environ quatre millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur des 18 Etats soudanais. En outre, environ un million de personnes ont cherché refuge en République centrafricaine (RCA), au Tchad, en Egypte, en Ethiopie et au Soudan du Sud. Depuis le déclenchement du conflit en avril, plusieurs acteurs régionaux et internationaux ont mené des efforts de médiation visant à résoudre la crise, mais ceux-ci n'ont pas réussi à gagner du terrain.