La situation à Ghaza "devient incontrôlable", faute d'une aide humanitaire pourtant prête à être acheminée, a affirmé mercredi le Directeur Général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur le réseau X (ex-Twitter). "Chaque seconde où nous attendons l'aide médicale, nous perdons des vies", a déploré M. Tedros, soulignant que les fournitures médicales étaient bloquées depuis quatre jours à la frontière entre l'Egypte et Ghaza. "Nous avons besoin d'un accès immédiat pour commencer à livrer ces produits vitaux", a insisté le chef de l'OMS. A l'instar de nombreux autres responsables d'agences onusiennes et d'ONG ou d'Etats, il réclame l'ouverture du poste frontière de Rafah. Depuis des jours, des tonnes d'aide sont bloquées dans le désert du Sinaï égyptien alors que Rafah est fermé côté palestinien, après quatre bombardements cette semaine. La veille, le porte-parole de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), Tommaso della Longa, a déclaré que Ghaza était victime d'une "catastrophe" en raison du blocus sioniste et de l'intensification des attaques contre cette ville. "Nous sommes très préoccupés par l'état du système de santé à Ghaza. Les médicaments s'épuisent, et le carburant en général s'épuise. Cela signifie qu'il n'y a pas de générateurs électriques qui fonctionnent et alimentent les unités de soins intensifs, les incubateurs, et des appareils à oxygène, et donc il n'y a rien". A ce propos il a appelé à "ouvrir des itinéraires sûrs dès que possible pour fournir l'aide humanitaire". Pour le 12eme jour consécutif, l'armée sioniste continue de cibler la bande de Ghaza avec d'intenses frappes aériennes, qui ont fait des milliers de morts et de blessés parmi les civils palestiniens, et détruit des quartiers entiers et des infrastructures sanitaires, dont le bombardement barbare d'un l'hôpital dans lequel au moins 500 Palestiniens sont tombés en martyrs.