Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé mardi devant le Conseil de sécurité les violations "claires" du droit humanitaire à Ghaza, insistant pour un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" au 18e jour de l'agression sioniste. "Je suis profondément inquiet concernant les claires violations du droit international humanitaire que nous voyons à Ghaza. Soyons clairs : aucune partie à un conflit armé n'est au dessus du droit humanitaire international", a-t-il déclaré devant les ministres et diplomates de dizaines de pays réunis au siège de l'ONU, avant de réitérer son appel à un cessez-le-feu humanitaire "immédiat" pour apaiser la "souffrance immense" des Palestiniens de la bande de Ghaza. L'aide internationale a commencé à arriver au compte-gouttes depuis samedi via l'Egypte mais en quantité très insuffisante, selon l'ONU, dans ce petit territoire pauvre bombardé sans relâche par l'entité sioniste depuis le 7 octobre. "C'est une goutte d'aide dans un océan de besoins", a mis en garde Antonio Guterres dans la salle du Conseil de sécurité rarement aussi bondée. "En outre, les réserves en carburant de l'ONU à Ghaza vont être épuisées d'ici quelques jours. Ce serait un autre désastre. Sans carburant, l'aide ne peut pas être distribuée, les hôpitaux n'ont pas d'électricité, et l'eau ne peut être purifiée ni pompée", a-t-il encore averti. Et d'insister sur le fait que "même en ce moment de danger grave et immédiat, nous ne devons pas perdre de vue le seul fondement réaliste pour une paix et une stabilité durable : une solution à deux Etats".