Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a affirmé, lundi à Alger, que le Dialogue judiciaire africain, dont la 6e édition est abritée par l'Algerie, se veut une occasion pour passer en revue et analyser les initiatives et les expériences régionales en vue de renforcer les compétences et les connaissances des magistrats et des praticiens du droit. Dans son allocution à l'ouverture du 6e dialogue judiciaire africain au Centre international de conférences (CIC) "Abdelatif-Rahal" à Alger, M. Tabi a indiqué que ce dialogue judiciaire "se veut une occasion pour passer en revue et analyser les initiatives et les expériences régionales en vue de réaliser l'objectif suprême, celui de renforcer les compétences et les connaissances des magistrats et des praticiens du droit", et ce à l'occasion du débat des thématiques retenues pour cette édition, placée sous le thème "Promotion des droits de l'homme en Afrique: défis et opportunités liés à la transposition de la jurisprudence régionale et internationale des droits de l'homme au niveau des juridictions nationales". Il a estimé, dans ce sens, que le thème retenu pour cette 6e édition du dialogue judiciaire africain "affirme l'attachement à promouvoir les droits de l'homme consacrés dans les instruments régionaux et internationaux, y compris la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, en sus de constituer un cadre de recherche dans les mécanismes juridiques et pratiques appropriés pour relancer la protection nécessaire des droits, à la lumière des expériences et pratiques judiciaires". Et d'ajouter que le dialogue judiciaire africain tend "à débattre d'une problématique importante, en l'occurrence la transposition de la jurisprudence régionale et internationale des droits de l'homme au niveau des juridictions nationales, et ce vu le rôle efficace de la jurisprudence dans l'enrichissement de l'action judiciaire, considérée comme une source d'inspiration pour le législateur national lors de l'élaboration ou de l'adaptation de règles juridiques, ce qui contribuera à unifier les concepts juridiques et à expliquer les textes internes de manière à réaliser la protection nécessaire des droits des individus et de leurs libertés". A cette occasion, le ministre a fait part de la fierté de l'Algérie d'abriter les travaux du 6e Dialogue judiciaire africain organisé par la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples (CAfDHP), à l'occasion de la tenue de sa 71e session ordinaire. Pour le ministre, le Dialogue judiciaire africain qui "a débuté il y a 13 ans, sous forme d'une conférence en vue de débattre des possibilités de coopération en matière de consolidation et de protection des droits de l'Homme et des peuples en Afrique, est désormais un évènement judiciaire régional prestigieux". "Ceci est au regard de la nature des thèmes qu'il soumet à l'étude et de la qualité des participants, parmi les présidents des hautes instances judiciaires africaines, les présidents des tribunaux et des conseils constitutionnels, les représentants des organismes de l'Union africaine (UA) concernés par les droits de l'Homme, les représentants des instances et des organisations de juristes, les magistrats des tribunaux régionaux et nationaux, les avocats, les chercheurs et les experts". Selon le ministre, "en dépit de la diversité des contextes multidimensionnels et de la différence des pratiques juridiques et judiciaires, il n'en demeure pas moins que les défis auxquels sont confrontés tous les Etats en matière des droits de l'Homme, sont des défis pratiquement communs et requièrent la coordination et l'unification des efforts, en vue de les consolider et les protéger, fédérer les énergies, consolider les liens entre les tribunaux nationaux et régionaux, à l'effet d'échanger les expertises et tirer les meilleures pratiques, tout en les développant".