Le Secrétaire général du ministère de la Justice, Mohamed Reggaz a mis en avant, mardi à Alger, le rôle des commissaires aux comptes dans la prévention et la lutte contre les crimes financiers, affirmant que la loi régissant cette profession souligne que le commissaire aux comptes est le seul habilité à effectuer l'audit financier et comptable des sociétés et des organismes. Dans une allocution à l'ouverture du congrès national sur le rôle du Commissaire aux comptes dans la prévention et la lutte contre les crimes financiers, en sa qualité de représentant du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, M. Zeggar a précisé que "la prévention contre la criminalité financière et le blanchiment d'argent est étroitement liée à la relation entre les commissaires aux comptes et les ministères publics". "La loi 10-01 du 29 juin 2010 régissant la profession d'expert-comptable, de commissaire aux comptes et du comptable agréé, consacre le rôle des commissaires aux comptes dans la prévention et la lutte contre les crimes financiers", a-t-il dit. Saluant l'organisation de ce congrès par la Chambre nationale des commissaires aux comptes, le SG du ministère a affirmé que cette manifestation "de grande importance" vise "à renforcer la relation entre les commissaires aux comptes et les ministères publics et leurs missions en cette matière". L'intérêt de cette rencontre est de souligner que le commissaire aux comptes est le seul habilité à effectuer l'audit financier et comptable des sociétés et des organismes, d'une part et de mettre en exergue son rôle efficace dans la protection de l'économie nationale, d'autre part. A cet égard, M. Zeggar a précisé que le ministre de la Justice, garde des Sceaux, était "prêt à fournir une contribution efficiente dans la mobilisation des expertises et la prise de décisions visant à définir les standards et à unifier les pratiques en matière de signalement des délits que découvrent les commissaires aux comptes en accomplissant leurs missions". Il a souligné également l'impératif d'accorder une importance majeure à l'application de toutes les procédures à même de rendre le système juridique et institutionnel algérien à l'abri des risques susceptibles d'en faire une couverture pour les fonds acquis de manière illicite ou les fonds acquis des opérations criminelles en vue de leur blanchiment. A son tour, le président du Conseil national de la Chambre nationale des commissaires aux comptes (CNCC), Mohamed El Habib Marhoum, a affirmé que cette conférence met la lumière sur la lutte contre les crimes financiers, avec la participation de magistrats et de responsables au ministère de la Justice, de commissaires aux comptes et d'experts dans le secteur financier et banquier, en plus de préciser le principal rôle des commissaires aux comptes.