BOUJDOUR (Territoires sahraouis occupés) - Les forces d'occupation marocaines ont expulsé le militant sahraoui Al-Salek Al-Batal et sa famille de la ville de Boujdour occupée, a indiqué mardi soir l'Instance sahraouie contre l'occupation marocaine (ISACOM). Selon l'organisation, Al-Salek Al-Batal, accompagné de membres de sa famille, était arrivé, lundi, dans la ville pour prendre part à un mariage familial, avant que les forces d'occupation ne fassent une descente le lendemain dans la maison où logeait le militant. La source a affirmé que les forces d'occupation ont forcé le militant et sa famille à quitter la ville. Al-Salek était accompagné notamment de son fils, ancien prisonnier politique et journaliste sahraoui, Walid Al-Salek Al-Batal. Il convient de rappeler que Walid Al-Batal avait été arrêté le 7 juin 2019 alors qu'il se rendait au domicile d'un collègue journaliste, Salah Eddine Bassir, qui venait de sortir de prison. Il a fait l'objet de mauvais traitements lorsqu'il a été interrogé par la police de Smara puis de Laâyoune (deux villes sahraouies occupées) à propos de ses activités journalistiques et de défense des droits humains, selon ce qu'avaient rapporté des ONG à l'époque. Walid Al-Batal a purgé deux ans de prison après avoir été condamné par un tribunal marocain le 12 novembre 2019 sur la base d'aveux faits sous la torture. Le juge d'instruction avait envoyé le militant sahraoui en prison sans procéder à aucune expertise médicale pour vérifier les allégations de torture et poursuivre les auteurs. Les violations des droits de l'Homme se sont poursuivies en 2023 dans les territoires sahraouis occupés, où des militants sont muselés, harcelés, surveillés, et dans certains cas, condamnés à de longues peines d'emprisonnement par les autorités d'occupation marocaines, a indiqué l'organisation Human Rights Watch (HRW) dans son rapport annuel de 2024.