Le jeune couple de militants suédois, qui parcourt à vélo sans relâche pour faire connaître la cause sahraouie à travers trois continents depuis 2022, est arrivé mercredi à Lyon pour une première étape en France. Sanna Ghotbi et Benjamin Ladraa ont été accueillis par des militants des droits de l'Homme de différentes nationalités et des mouvements associatifs notamment par le Mouvement dynamique des Algériens en France (Moudaf), brandissant des drapeaux aux couleurs du Sahara occidental et scandant des slogans en solidarité avec la cause sahraouie et la Palestine. "Aujourd'hui, nous dénonçons l'occupation par l'entité sioniste de la Palestine et l'occupation marocaine du Sahara occidental. Nous dénonçons l'occupation partout à travers le monde", a déclaré l'activiste Benjamin Ladraa à son arrivée à Lyon, soulignant que l'organisation de cette manifestation a pour but de "défendre les droits de l'Homme et le droit international". Les deux militants se sont lancés le défi de parcourir 48.000 km à vélo, en pédalant les contrées de plusieurs pays sur plusieurs continents depuis septembre 2022 de G?teborg en Suède pour arriver en finale à Alger puis dans les camps de réfugiés sahraouis, en septembre 2024, afin de faire entendre la juste cause du peuple sahraoui et son droit fondamental à l'autodétermination. Dans un communiqué publié la veille de leur arrivée, le Moudaf a annoncé avoir préparé un programme riche pour leur étape à Lyon, se disant honoré de soutenir le combat légitime des peuples à disposer d'eux-mêmes et en premier lieu les causes sahraouie et palestinienne. Dans un contexte international singulier où le drame palestinien vient justement éveiller les consciences pour dénoncer les injustices, les crimes et le génocide, le secrétaire général du Moudaf, Nasser Khabat, a déclaré que "nous, citoyens du monde, nous nous devons de rappeler que le peuple sahraoui reste la dernière colonie en Afrique à combattre pour sa liberté". Le couple suédois, déjà passé par le Japon, a rencontré des hauts responsables du G7 aux fins de plaider auprès d'eux la cause sahraouie. Au cours de leur parcours, les deux aventuriers vont à la rencontre des gens pour leur parler de la situation au Sahara occidental sous occupation. "Il s'agit de repérer des personnes clés à sensibiliser : politiciens, académiciens ou journalistes", avait expliqué Benjamin. "Les médias sont surtout intéressés par le fait que nous sacrifiions trois années de notre vie à voyager, mais leur curiosité nous permet de faire passer un message", a-t-il confié.