QODS occupée - Les forces d'occupation sionistes ont mené au moins huit frappes contre des convois humanitaires et des locaux de travailleurs humanitaires à Ghaza depuis octobre 2023, bien que leurs organisations aient communiqué leur itinéraire ou emplacement à l'entité sioniste pour assurer leur protection, a indiqué mardi Human Rights Watch (HRW). L'entité sioniste n'a averti aucune des organisations humanitaires avant les frappes, qui ont tué ou blessé au moins 31 travailleurs humanitaires et autres personnes qui les accompagnaient. Plus de 250 travailleurs humanitaires ont été tués à Ghaza depuis le début de l'agression génocidaire sioniste contre l'enclave palestinienne le 7 octobre dernier, selon les Nations Unies. L'une de ces attaques, menée le 18 janvier 2024, a blessé trois personnes qui résidaient dans une maison d'hôtes appartenant conjointement à deux organisations humanitaires: elle a probablement été perpétrée avec une munition de fabrication américaine, selon l'une des organisations et un rapport rédigé par des enquêteurs de l'ONU ayant visité le site après l'attaque, et lu par Human Rights Watch. L'une des deux organisations humanitaires, Medical Aid for Palestine (MAP), a déclaré que les inspecteurs de l'ONU avaient conclu que la bombe avait été larguée par un avion F-16. Les avions F-16 (de fabrication américaine) utilisent certains composants de fabrication britannique, selon des activistes. Les huit incidents révèlent des failles fondamentales dans le système de "déconfliction" (deconfliction en anglais - réduction de risques accidentels dans un conflit), censé protéger les travailleurs humanitaires et leur permettre de fournir en toute sécurité une aide humanitaire vitale à Ghaza, précise HRW. "La frappe de (l'entité sioniste) qui a tué sept travailleurs humanitaires de World Central Kitchen était choquante, et n'aurait jamais dû se produire, en vertu du droit international", a déclaré Belkis Wille, directrice adjointe de la division Crises et conflits à Human Rights Watch. "Les alliés (de l'entité sioniste) devraient reconnaître que ces attaques qui ont tué des travailleurs humanitaires se sont produites à maintes reprises, et insister sur leur cessation", a-t-elle ajouté. L'attaque de l'occupant sioniste du 1er avril contre le convoi de World Central Kitchen (WCK), qui a tué sept travailleurs humanitaires, loin d'être une "erreur" isolée, n'était que l'un de huit incidents de ce type, au moins, identifiés par Human Rights Watch. Dans chacun de ces cas, les organisations humanitaires et des agences des Nations Unies avaient transmis à l'entité sioniste les coordonnées GPS du convoi humanitaire ou des locaux en question et malgré cela, les forces d'occupation ont attaqué le convoi ou l'abri, sans aucun avertissement préalable, insiste l'ONG. Au cours de ces huit incidents, les forces d'occupation ont tué au moins 15 personnes, dont deux enfants, et ont blessé au moins 16 autres personnes. Cinq de ces attaques ont fait l'objet d'une récente enquête du New York Times, qui s'est appuyée sur des preuves visuelles et sur des communications internes entre les organisations humanitaires et l'armée sioniste, ajoute HRW qui a détaillé les 7 autres attaques de l'entité sioniste. Toutes les organisations dont les structures et le personnel ont été touchés ont déclaré à Human Rights Watch qu'à leur connaissance, il n'y avait aucune cible militaire dans la zone au moment de l'attaque. L'ONU a signalé que 254 travailleurs humanitaires - dont 188 membres du personnel de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) - ont été tués à Ghaza entre le 7 octobre 2023 et le 30 avril 2024. Selon l'UNRWA, 169 installations de l'agence ont été touchées pendant l'agression sioniste lors de 368 incidents, et au moins 429 personnes déplacées sont tombées en martyrs dans ses abris. Les forces d'occupation, selon l'ONU, ont également mené des attaques (par tirs d'armes à feu ou tirs d'artillerie) contre des personnes rassemblées pour collecter de l'aide alimentaire, faisant plusieurs martyrs et des centaines de blessés. Ces attaques ont un effet dissuasif sur les efforts visant à fournir une aide vitale à Ghaza. En outre, les travailleurs humanitaires n'ont pas pu quitter Ghaza depuis que les forces d'occupation ont pris le contrôle et fermé le point de passage de Rafah, le 7 mai, souligne entre autres HRW.