Des experts juridiques et politiques ont été unanimes à dire que l'entité sioniste brave le monde en prenant pour cible les représentants et forces de l'ONU à Ghaza et au Liban, soulignant que le silence international face aux crimes sionistes est devenu "inacceptable". Les forces de l'armée de l'occupation sioniste avait ciblé, jeudi et vendredi, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), ayant fait cinq (5) blessés parmi les soldats de maintien de la paix et causant des dégâts au siège des Forces onusiennes. L'enseignant en droit international et membre des associations américaine et européenne de droit international, Mohamed Mahmoud Mahran, a affirmé dans un communiqué, que les attaques délibérées et récurrentes de l'entité sioniste contre la FINUL "constituent une violation flagrante de la charte de l'ONU et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, notamment la résolution 1701", précisant que "ces actions ne compromettent pas seulement la sécurité des forces de maintien de la paix, mais menacent également la stabilité de toute la région". "Les forces de maintien de la paix bénéficient d'une protection spéciale et toute attaque contre elles constitue un crime de guerre, en vertu du Statut de Rome de la Cour pénale internationale", ajoute l'expert, précisant que la demande de l'entité sioniste aux forces de la FINUL d'évacuer ses positions au sud du Liban "est en contradiction directe avec le mandat qui lui a été confié par le Conseil de sécurité, et constitue une ingérence illégale dans les affaires de l'ONU". Le juriste a souligné que la communauté internationale peut prendre plusieurs mesures pour tenir l'entité sioniste responsable de ses violations, insistant sur "la nécessité pour le Conseil de sécurité d'imposer des sanctions en vertu du chapitre VII de la Charte onusienne, tout en suspendant l'exportation d'armes à l'entité sioniste". L'AG de l'ONU "peut également adopter des résolutions condamnant ces actes et appelant à leur cessation immédiate, avec la suspension de la qualité de membre" de l'entité sioniste, a poursuivi le même intervenant, soulignant que "le respect du droit international et du droit humanitaire international n'est pas une option mais une obligation pour tous". De son côté, l'enseignant en sciences politiques et relations internationales à l'Université d'Alger, Driss Attia, a déclaré à l'APS, que "l'entité sioniste commet des violations sans précédent dans l'histoire des Nations Unies". Et d'ajouter :"l'entité sioniste est déterminée à bafouer le droit international et la Charte onusienne", citant comme preuve, "l'acte du représentant sioniste auprès de l'ONU qui a déchiré auparavant la Charte onusienne dans un geste de mépris total envers la plus haute instance internationale et ses agences". "Depuis le 7 octobre 2023, cette entité se vante ouvertement de son mépris envers l'ONU", a-t-il dénoncé, en rappelant que ces attaques ne concernent pas uniquement la FINUL, mais aussi l'UNRWA qui a perdu des dizaines de ses employés. Par ces actions, l'entité sioniste "cherche à contourner l'ONU et à mettre en avant une nouvelle réalité internationale basée sur le concept de la force, loin de tout équilibre logique dans les relations internationales", estime l'expert en relations internationales. De son côté, le président de la Commission internationale de soutien au peuple palestinien, l'avocat Salah Abdel Ati a dénoncé l'acharnement des forces d'occupation sionistes à cibler, pour la deuxième fois, les forces de maintien de la paix de l'ONU au Liban, soulignant que ces pratiques terroristes constituent "une violation du Droit international et des règles du Droit international humanitaire qui interdisent de prendre pour cible le personnel de l'ONU". Cette entité occupante "poursuit ses plans d'élargir le cercle de la guerre en ciblant le Liban et en tentant d'occuper son sud", considère-t-il, appelant la Communauté internationale à freiner l'entité sioniste qui menace la paix et la sécurité mondiales. Dans un communiqué publié vendredi soir, les dix membres élus du Conseil de sécurité de l'ONU (E10), dont l'Algérie, ont exprimé leur "profonde préoccupation" au sujet des attaques contre plusieurs positions de la FINUL, au cours desquelles plusieurs soldats de la paix ont été blessés, soulignant que "toute attaque délibérée contre les soldats de la paix constitue une grave violation du droit international humanitaire et de la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité et doit cesser immédiatement".