BOUJEDOUR (Territoires sahraouis occupés)- L'Observatoire international pour la protection des défenseurs des Droits de l'Homme a dénoncé l'expulsion, par les autorités marocaines, des journalistes sahraouis de l'agence Equipe Média, Mohamed Haiba Mayara et Ahmed Ibrahim Ettanji de la ville de Boujdour dans la partie occupée du Sahara occidental, leur interdisant de rendre visite à leurs familles respectives. L'Observatoire, qui regroupe la Fédération internationale pour les Droits humains et l'Organisation mondiale contre la torture, a indiqué, dans un rapport, que les autorités d'occupation marocaines avaient interpellé les deux journalistes dès leur arrivée dans la ville de Boujdour occupée, le 9 octobre 2024 et les a retenus pendant une heure environ. Lorsqu'ils sont arrivés au domicile familial, indique le rapport, "la police et ses forces auxiliaires ont commencé à encercler la maison, menaçant (les deux journalistes) de les arrêter s'ils refusaient de quitter immédiatement la ville. Vers 19h10, les deux journalistes ont été contraints de quitter la ville et orientés vers la ville de Laâyoune à travers le point de contrôle local". L'Observatoire a fait, en outre, savoir que l'agence Equipe Média fait l'objet d'une surveillance constante de la part des services de sécurité marocains, en plus des menaces répétées qu'elle subit. Il convient de noter que l'Observatoire a lancé un appel d'urgence, en 2021, pour la protection des journalistes sahraouis après l'interdiction, par les autorités marocaines, d'un atelier de formation organisé par l'agence Equipe Média au profit d'un certain nombre de journalistes et de militants des droits de l'Homme sahraouis. Les autorités marocaines d'occupation ont également agressé des membres de l'Agence ainsi que des participants à l'atelier, rappelle la même source. L'Observateur a également exigé des autorités marocaines de mettre un terme au harcèlement des journalistes Ahmed Ibrahim Ettanji et Mohamed Haiba Mayara, en raison de leur métier de journaliste et du fait qu'ils soient aussi des défenseurs des droits humains au Sahara occidental.